"Toutes les communes de droite y arrivent et certaines communes de gauche disent qu'elles n'y arrivent pas ? Tout ça est une blague !" Xavier Darcos n'a pas mâché ses mots, jeudi matin, au moment de s'exprimer sur la forte mobilisation des enseignants du primaire et du secondaire prévue aujourd'hui . Le ministre de l'Éducation nationale a dénoncé sur RTL l'instrumentalisation que les "mairies de gauche" faisaient, selon lui, du service minimum. "C'est une question politique", a-t-il lâché. Passablement courroucé, il a critiqué la "double peine" pour les parents qui vont devoir faire face à la fermeture de l'école de leur(s) enfant(s) en se retrouvant du coup en "congés forcés"."C'est une grève importante", a toutefois reconnu le locataire de la rue de Grenelle, qui s'est offusqué du nombre de mouvements qui paralysent l'Éducation nationale. "Au XXIe siècle, nous avons déjà eu 33 grèves, cela fait quatre par an. Vous connaissez beaucoup de professions qui en font quatre par an ? Il y a dans ce ministère une culture de la grève qui nous empêche de débattre de la réalité qui concerne les élèves", s'est emporté Xavier Darcos.
"L'école avance plus vite que les cortèges"
Versant dans la provocation métaphorique, il a rappelé à ceux qui descendront dans la rue pour battre le pavé que "le monde, la France, et l'école avancent plus vite que les cortèges". "Combien de fois a-t-on entendu les mêmes slogans depuis une trentaine d'années ?", s'est-il demandé, visiblement lassé par les formules. "Organiser de manière aussi systématique et si répétitive comme réponse aux problèmes de l'école des protestations, des refus, c'est une manière d'aborder les problèmes démodée", s'est-il agacé. Il a prédit qu'il y aurait "moins d'un gréviste sur 2 dans le second degré".
Plus encore, l'ancien maire de Périgueux a estimé que "la résistance des cadres syndicaux est la preuve que ce que nous faisons est efficace." Une remarque qui ira droit au coeur des intéressés... "Les professeurs méritent mieux que d'avoir des syndicats dont la fonction principale est d'organiser la résistance au changement comme si rien ne changeait autour de nous", a martelé un Xavier Darcos remonté. "On va dépenser 410 millions d'euros pour les enseignants en 2008. Ce ne sont pas des mesurettes. Ce n'est pas être plus nombreux qui compte, mais être plus efficace. Les suppressions de postes se poursuivront", a-t-il assuré. Le message a été passé.
jeudi 20 novembre 2008
Darcos : "Il y a à l'Éducation nationale une culture de la grève"#
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