jeudi 16 février 2012
L'hyper-candidat pressé d'en découdre
Maintenant, c'est fait ! Nicolas Sarkozy est candidat à sa succession, il a enfilé un autre costume. En réalité, ce qui a changé depuis hier soir, c'est que désormais il fait campagne en le disant. D'évidence, il avait hâte d'y entrer, du mal à réfréner son envie d'en découdre. S'il lance l'offensive plus tôt que prévu, c'est certes parce qu'il a besoin de temps pour combler son retard et redonner le moral à ses troupes. C'est surtout parce que le nouveau souffle de « vérité » qu'il pense incarner relèguera au second plan le bilan controversé d'un président impopulaire. C'est aussi parce qu'un candidat dispose d'une liberté de parole plus grande et à cet égard Nicolas Sarkozy a innové avec le concept de la non-critique... polémique : il prendra l'élection par le peuple, il parlera au peuple et certainement pas de son rival, promis-juré, sauf qu'énonçant sa vertueuse intention il s'est enflammé sur celui qu'avec condescendance il qualifie de « sans doute estimable ». Pour le reste, l'hyper-président a cédé la place à l'hyper-candidat et celui-ci est déjà dans le dur de la campagne. Il organisera le débat autour des fondamentaux de la droite et se dressera en capitaine du bateau France secoué par la tempête économique. Au final, une officialisation sans effet de surprise et telle est l'habileté du moment. La règle d'or, en la matière, est de ne pas manquer l'acte de déclaration. Nicolas Sarkozy a maîtrisé l'exercice, le verbe sûr et clair, y compris pour condamner les propos homophobes d'un député UMP. Le candidat semble plus à l'aise sous les spots de la télévision que le président sous les ors de l'Elysée. « Vérité » d'un soir ?
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