TOUT EST DIT

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jeudi 16 février 2012

L’anti système, l’anti Hollande  


 Je suis le candidat du peuple contre François Hollande le candidat du système. Nicolas Sarkozy s’est habillé hier en champion des «Français lucides», des Français «dépossédés du pouvoir par ceux qui tournent en rond entre gens qui se connaissent». En les citant ou non, il désigne les médias, les sondages, les élus, les énarques, les syndicats, les marchés, les partis, son entourage même qui imposent leurs blocages, opposent leurs conservatismes et confisquent la parole populaire. Pour franchir ces obstacles et finir son travail, il brandit le référendum. Nicolas Sarkozy change de slogan sans renoncer au «ensemble tout devient possible»de 2007. A l’époque, il était propulsé et suivi par l’essentiel de ce système dont il se pose maintenant en victime et qu’il tente d’attacher comme un boulet à son concurrent principal érigé en adversaire unique. Histoire de priver d’espace tous les autres. Pour mieux renvoyer une image d’un Hollande issu de l’appareil, du consensus, sans expérience d’homme d’action, héritier d’un Jospin capitulant à Renault Vilvoorde, le Président candidat vante sans modestie sa force, son dynamisme, son énergie de «capitaine dans la tempête qui n’abandonne pas le navire». Pour ne pas s’exposer à la critique d’un bilan qu’il assume et ne pas laisser le monopole du changement à l’adversaire socialiste, il avance un mandat non conforme et proclame la première élection du XXIé siècle. Nicolas Sarkozy a beau placer le référendum au coeur de son programme, pour la présidentielle, il préfère un face à face à... un référendum sur sa personne et son bilan.

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