Malgré les sondages défavorables, les élus de la majorité sont persuadés que le président, presque candidat, l'emportera grâce à sa «crédibilité».
«La confrontation permettra de voir la différence des personnalités, des projets, des visions d'avenir. On a un président qui sait très bien où il est et où il va», renchérit Françoise Guégot (Seine-Maritime). Pour le libéral Jean-Michel Fourgous (Yvelines), «le face-à-face télévisé entre Sarkozy et Hollande sera un vrai moment de vérité pour le candidat socialiste, parce qu'il y a trop d'écart entre l'image qu'il vend et la réalité de sa compétence». Sur le terrain, affirme l'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie (Pyrénées-Atlantiques), «de plus en plus de personnes disent que Nicolas Sarkozy est le seul à même de préserver les intérêts des Français». En d'autres termes, Jacques Myard (Yvelines) estime qu'il est «le meilleur pour conduire le char de l'État dans la tourmente». La présidente de la commission des affaires culturelles, Michèle Tabarot (Alpes-Maritimes), croit en un «électrochoc» entre les deux hommes. «La stature de chef d'État de Nicolas Sarkozy est le principal atout pour nous», ajoute-t-elle.
«Une campagne se joue dans les derniers mètres»
Beaucoup reconnaissent que cette période de précampagne n'est pas facile à gérer pour eux. «Nous subissons depuis un an les mensonges et les approximations sur notre propre travail. Et nous sommes en ordre de bataille pour cette campagne qui sera l'occasion de rétablir notre vérité sur tout ce qui a été fait», explique Christian Kert (Bouches-du-Rhône). Pas facile, en effet, de contenir l'impatience des militants, qui veulent connaître leur feuille de route d'ici au 22 avril, date du premier tour de l'élection présidentielle. Les députés UMP se sont faits à l'idée que Nicolas Sarkozy est «le maître du temps», selon la formule d'Élie Aboud (Hérault), qui pense que «la clarté de ses idées prendra le dessus sur la confusion de celles d'Hollande».«Une campagne se joue dans les derniers mètres. Et comme on dit chez moi, François Hollande ne tient pas la marée», lance le député breton Marc Le Fur (Côtes d'Armor). Son voisin François Goulard (Morbihan) rappelle que «jamais Hollande n'a été à ce point de compétition» et que «rares sont les candidats qui ont été élus président la première fois», hormis Valéry Giscard d'Estaing et… Nicolas Sarkozy.
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