C’est la nouvelle mode des commentateurs, des experts et des soi-disant prophètes de l’économie et de la finance depuis que le JDD a titré dimanche dernier : « L’euro va-t-il passer Noël ? ». Et chacun d’ajouter sa pierre à l’édifice du pessimisme et du défaitisme : Jacques Attali, l’ancien conseiller de Mitterrand, assure que « l’euro ne passera pas Noël », Eric Zemmour que « la zone euro n’existe plus de fait » et Nicolas Baverez que « la France et la zone euro se sont fracassées sur le mur de la dette ». N’en jetez plus, la coupe est pleine et pourtant il y a beaucoup de gens, dont je suis, qui pensent que l’euro peut-être défendu, sauvé et conforté, à certaines conditions d’effort et de courage de la part des responsables politiques. Car il existe des solutions aux problèmes posés par la crise de la dette aux pays européens.– La première solution consiste à modifier les compétences de la Banque centrale européenne (BCE) pour qu’elle puisse prêter aux Etats comme les banques centrales américaines, anglaises ou japonaises, ce qui explique que ces pays peuvent emprunter à taux faible. L’Allemagne est contre mais elle évolue dans le bon sens et Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont affirmé à Strasbourg l’indépendance de la BCE, une façon de dire que si elle veut, elle peut.
– En attendant que cela intervienne le couple franco-allemand envisage de proposer aux membres de la zone euro qui le souhaitent un mini-pacte de stabilité. Cela concernerait les Etats ayant les économies les plus fortes : Allemagne, Autriche, Pays-Bas ainsi que la France et l’Italie. Ces Etats s’engageraient à faire converger leurs fiscalités et à contrôler mutuellement leurs budgets nationaux. Ce plan secret, s’il est annoncé à Toulon demain par Nicolas Sarkozy et vendredi au Bundestag par la chancelière Merkel, peut être la première phase du sauvetage.
Non, décidément, n’en déplaise aux oiseaux de mauvais augure, l’euro n’est pas mort !
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