François Bayrou candidat à la présidentielle, c’est devenu un pléonasme au XXI e siècle. Au nom du centre, cet endroit de la politique où, selon Mitterrand, se gagne l’élection présidentielle sauf quand on s’affiche… centriste. Bayrou veut croire que les logiques politiques ont changé après trente ans de dette et cinq ans de sarkozysme. Après tout, la crise de l’euro, il l’avait écrite et décrite avant tout le monde dans son livre, sans doute parce que la construction de l’Europe est dans l’ADN de ce centriste génétique et entêté. Il se lance au plus fort de la tourmente européenne, au moment où les écologistes s’enlisent, où Hollande patine, avant que son rival du centre, Hervé Morin, ne trépigne tout seul au pied du pont de Normandie. Le Béarnais chevauche en général sans troupes avec son panache orange, digne héritier d’Henri IV. Le moment est bien choisi, le créneau n’est pas occupé, la mode est à « une majorité d’union nationale » qu’il veut incarner. Mais cela ne fait pas un programme audacieux et lisible pour les Français qui aiment y voir clair et distinguer droite et gauche. Bayrou doit encore prouver qu’il reste de la place entre les deux.
samedi 26 novembre 2011
Le panache de Bayrou
François Bayrou candidat à la présidentielle, c’est devenu un pléonasme au XXI e siècle. Au nom du centre, cet endroit de la politique où, selon Mitterrand, se gagne l’élection présidentielle sauf quand on s’affiche… centriste. Bayrou veut croire que les logiques politiques ont changé après trente ans de dette et cinq ans de sarkozysme. Après tout, la crise de l’euro, il l’avait écrite et décrite avant tout le monde dans son livre, sans doute parce que la construction de l’Europe est dans l’ADN de ce centriste génétique et entêté. Il se lance au plus fort de la tourmente européenne, au moment où les écologistes s’enlisent, où Hollande patine, avant que son rival du centre, Hervé Morin, ne trépigne tout seul au pied du pont de Normandie. Le Béarnais chevauche en général sans troupes avec son panache orange, digne héritier d’Henri IV. Le moment est bien choisi, le créneau n’est pas occupé, la mode est à « une majorité d’union nationale » qu’il veut incarner. Mais cela ne fait pas un programme audacieux et lisible pour les Français qui aiment y voir clair et distinguer droite et gauche. Bayrou doit encore prouver qu’il reste de la place entre les deux.
François Bayrou candidat à la présidentielle, c’est devenu un pléonasme au XXI e siècle. Au nom du centre, cet endroit de la politique où, selon Mitterrand, se gagne l’élection présidentielle sauf quand on s’affiche… centriste. Bayrou veut croire que les logiques politiques ont changé après trente ans de dette et cinq ans de sarkozysme. Après tout, la crise de l’euro, il l’avait écrite et décrite avant tout le monde dans son livre, sans doute parce que la construction de l’Europe est dans l’ADN de ce centriste génétique et entêté. Il se lance au plus fort de la tourmente européenne, au moment où les écologistes s’enlisent, où Hollande patine, avant que son rival du centre, Hervé Morin, ne trépigne tout seul au pied du pont de Normandie. Le Béarnais chevauche en général sans troupes avec son panache orange, digne héritier d’Henri IV. Le moment est bien choisi, le créneau n’est pas occupé, la mode est à « une majorité d’union nationale » qu’il veut incarner. Mais cela ne fait pas un programme audacieux et lisible pour les Français qui aiment y voir clair et distinguer droite et gauche. Bayrou doit encore prouver qu’il reste de la place entre les deux.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire