samedi 26 novembre 2011
Que Sarko éclaire plutôt notre lanterne
La mécanique de campagne de Nicolas Sarkozy est désormais bien en place, un certain François Hollande serait avisé de ne pas s'endormir sur ses lauriers roses. Quand il n'est pas le président en action dans la crise, il est le candidat qui régente le débat autour des propositions - et des failles - de l'adversaire, posture plus confortable que de défendre un bilan qui aura ses faiblesses. Il est le maître du temps et, non sans habileté, ni de mauvaise foi d'ailleurs, il donne le « la ». La séquence lui sourit. Ainsi la question du nucléaire. Elle lui offre l'avantage de recueillir un consensus et de renvoyer aux ambiguïtés de l'accord PS-Verts. Envolé, le Sarkozy du Grenelle de l'environnement ! Exit le traumatisme de Fukushima ! Place au héraut d'une filière emblématique du pacte national, sus à « l'irresponsabilité » des ennemis de l'atome ! Lorsque Hollande dit réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité, Sarkozy fait mine d'entendre destruction d'un fleuron industriel. A lui le progrès social, au rival d'assumer les conséquences sur l'emploi d'un scénario cataclysmique qu'il n'a pas projeté. La ficelle est hénaurme, mais en période d'angoisse collective, brandir les peurs moyennageuses peut valoir quelques points dans les sondages. Les Français ne se contenteront pas d'un débat escamoté. Ils n'attendent pas le retour à la bougie, ils veulent qu'on les éclaire sur le nucléaire. Est-on aussi sûr que le coût d'une sortie - partielle - serait supérieur à celui de son maintien, compte tenu d'un parc vieillissant ? Il est temps pour le candidat du PS, maintenant qu'il est caricaturé en fossoyeur de la filière, de sortir du bois.
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