mercredi 30 novembre 2011
Le cycle infernal de la crise
Annonçant de gros nuages pour 2012, l’OCDE, le monsieur météo de l’économie mondiale exhorte les gouvernements européens à durcir les plans de rigueur. Cette austérité décourage la consommation et l’investissement, pousse les entreprises à comprimer les effectifs, grossit les files d’attente à Pôle emploi et aux Restos du cœur. Les politiques de non-remplacement de fonctionnaires et de départs en retraites retardés, les travaux reportés au nom de la rigueur signifient autant de postes perdus pour les jeunes. Cette rigueur pèse d’abord sur les classes moyennes, déterminantes pour entretenir une dynamique économique et un équilibre social. Elles sont menacées aujourd’hui de déprime et de déclassement.
La rigueur aggrave la crise. Mais la crise s’aggraverait également si les États et les collectivités continuaient à dépenser ou à emprunter à prix d’or l’argent qu’ils ne possèdent pas. Les pays européens sont engagés dans un cycle infernal qui rappelle furieusement la crise de l’avant-guerre. La réponse miracle à cette situation n’existe pas plus à Berlin qu’à Bruxelles ou à Lourdes. Surtout si nos dirigeants continuent de privilégier leurs intérêts intérieurs au lieu de gouverner l’Europe, de polluer leurs programmes électoraux avec des sujets annexes ou anecdotiques, de ne rien décider pour redonner vie à l’euro. La « prospérité » des Restos du cœur n’est pas seulement une fatalité économique. Dans cette crise, la responsabilité des politiques est lourdement engagée.
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