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mercredi 30 novembre 2011

La zone euro débloque un prêt vital pour la Grèce

Les ministres des Finances ont approuvé le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 8 milliards d'euros pour aider le pays à sortir de l'impasse.
Pour un temps, Athènes peut souffler. Au terme d'une réunion à Bruxelles, les dix-sept ministres des Finances de la zone euro ont donné leur feu vert pour le versement de la sixième tranche d'aide à la Grèce. D'un montant de 8 milliards d'euros, celle-ci doit permettre d'épauler le pays, dont la dette publique a récemment passé la barre des 160% du PIB. Dans un premier temps, la Grèce recevra 5,8 milliards de la part de la zone euro, le reste dépendant encore de l'approbation du Fonds monétaire international (FMI).
Très attendu, le déblocage de cette enveloppe s'inscrit dans le cadre du plan de 110 milliards d'euros décidé en mai 2010. Cette décision permet surtout de mettre sur les rails le second plan de sauvetage préparé fin octobre, qui doit être finalisé entre le gouvernement grec et les créanciers privés début 2012.

Un gage de confiance

Pour le nouveau gouvernement grec, cette décision s'apparente aussi à un gage de confiance de la zone euro concernant la mise en oeuvre des mesures d'austérité auxquelles cette aide étaient conditionnée. Athènes n'a d'ailleurs pas ménagé ses efforts en amont de la réunion du jour. Dans un communiqué diffusé cette après-midi, Evangélos Vénizélos, le ministre grec des Finances, a ainsi assuré que «toutes les conditions nécessaires» en vue du nouveau programme d'aide avaient été réunies.
Il faut dire que le déblocage de cette tranche avait été repoussé à plusieurs reprises. Les dix-sept avaient donné une première fois leur feu vert de principe à son versement avant la démission du gouvernement socialiste de Georges Papandréou, remplacé depuis par un gouvernement d'union nationale dirigé par Lucas Papademos. Toutefois, ils avaient suspendu leur approbation finale à une exigence conjointe de la zone euro et du FMI de voir les trois principaux partis politiques grecs soutenant la nouvelle équipe dirigeante promettre d'appliquer les réformes structurelles précédemment décidées. Or, les trois chefs des principaux partis, -dont le leader de la droite hellénique Antonis Samaras, jusqu'alors très réticent-, se sont finalement engagés dans cette voie.

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