lundi 4 juillet 2011
Qu’elle était verte ma primaire
Voici le premier crash de l’élection présidentielle, heureusement qu’il ne s’est pas produit au-dessus de la forêt amazonienne. Là où la victime, jadis, batifolait en montgolfière pour les caméras d’Ushuaïa.
L’accident a eu lieu dans la verte primaire, autre sorte de jungle hostile à l’étranger. Nicolas Hulot y a subi un tel revers, au tour de chauffe, qu’on l’imagine mal l’emporter à l’arrivée le 12 juillet. Désire-t-il poursuivre l’aventure, d’ailleurs, laminé par un débat interne qui tourna au procès en sorcellerie ? Lui, si souple et populaire, n’a pas pesé lourd face à la sévère Eva Joly qui semble toujours prête à inculper la terre entière. Le parti EELV, avec son sigle à coucher dehors, préfère visiblement l’austérité à l’empathie.
L’ex-animateur a promis, hier, qu’il n’irait pas voir ailleurs après sa prévisible défaite. Du côté de Jean-Louis Borloo, pourtant, on l’accueillerait volontiers.
À défaut de vacances, M. Hulot a pris une leçon. En politique, au-delà des arguments, l’agressivité permet de s’imposer. Et les pires “coups bas” ne proviennent pas de l’adversaire.
Plutôt que d’en retirer trop d’amertume, le néophyte cultive l’autodérision. Ainsi, à l’hypothèse d’un futur “ticket” avec l’aimable Eva : “Je ne suis pas sûr qu’elle souhaite avoir à ses côtés un suppôt de la droite et des multinationales.” Douce ironie que certains, dans son propre camp, s’empresseront de prendre au pied de la lettre…
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