lundi 4 juillet 2011
La Grèce bientôt en liberté surveillée ?
Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe, veut que la Grèce, en contrepartie de l'aide de 12 milliards d'euros, accepte l'intervention étrangère.
Bien qu'obligés d'aider le mauvais élève, certains membres de l'Union Européenne comptent bien faire sentir à la Grèce qu'elle leur est redevable. Bien sûr, on avait déjà vu le FMI conditionner ses aides à la mise en place d'un plan d'austérité. Mais, ce dimanche, Jean-Claude Juncker, le premier ministre luxembourgeois est allé plus loin dans une interview accordée au magazine allemand "Focus".
"La souveraineté de la Grèce sera énormément restreinte", a-t-il confié "Par exemple, pour faire face à la prochaine vague de privatisations, il leur faudra adopter un système se fondant sur le modèle de la Treuhand allemande", un organisme créé en 1990 pour superviser la privatisation des entreprises est-allemandes après la chute du mur, a souligné M. Juncker , président de l'Eurogroupe.
Conscient de la sévérité de ses propos, il a ajouté : "Il ne faut pas offenser les Grecs. Mais on doit les aider. Ils se sont dits eux-mêmes prêt à accepter l'aide d'experts de la zone euro". Il a rappelé qu'entre "1999 et 2010 les salaires avait grimpé de 106,6%" alors même que l'économie ne s'était pas développée au même rythme et que la politique salariale avait été "totalement hors de contrôle" et n'avait pas du tout tenu compte de la productivité".
Parmi les mesures à prendre en priorité, Jean-Claude Juncker cite les privatisations qui doivent "commencer immédiatement".
Concernant les autres pays d'Europe, il estime qu'il n'existe pas de "danger" de voir l'Espagne, l'Italie et la Belgique sombrer dans une crise financière semblable à celle que connaît la Grèce. Il affirme également que l'Irlande et le Portugal se trouvent "sur la voie d'un retour vers les marchés de capitaux".
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