Personne ne conteste la vérité historique en Grèce : Le 6 décembre 1942, le plus vaste et plus ancien cimetière juif d'Europe a été détruit pendant l'occupation Nazi.
Pourtant, en dépit de la proportion dantesque de ce drame, il me semble que le choix du gouvernement grec de procéder à un telle indemnisation est doublement inopportun.
D'abord pour d' évidentes raisons de circonstances économiques.
Comment peut on expliquer à l'ensemble de la population qu'elle doit se serrer la ceinture chaque mois d'un cran de plus, rogner les salaires, minimiser les retraites, vendre les biens de la nation et privatiser les services publics et se permettre des gestes de largesses envers une seule communauté afin de compresser des spoliations vielles de 65 ans ?
Cette inopportunité n'est elle pas elle même contre-productive ? Ne présente-elle pas, au contraire de ses objectifs de lutte contre l'antisémitisme, un risque réel fissurer le ciment national qui a historiquement uni de façon remarquable les juifs grecs au reste des hellènes ?
Et ce risque est d'autant plus absurde que justement le comportement envers les juifs en Grèce a été notablement protecteur y compris pendant l'occupation.
D'où aussi l'autre inopportunité qu'il faut soulever : celle de faire porter injustement la responsabilité politique de la destruction du cimetière de Thessalonique aux hellènes.
Car enfin, qu'ont à voir les contribuables grecs contemporains avec la destruction de ce cimetière juif en 1945 ?
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