Il sera donc dit, selon le juge Pauthe, qu'un jeune homme d'à peine trente ans a « porté atteinte à l'ordre économique mondial ». Et qu'une très grande banque française, aux bureaux pleins d'intelligences surdiplômées, n'aura rien vu, rien su, rien pu. Et puisque, selon le juge Pauthe, il n'y a en cette affaire qu'un seul coupable, Jérôme Kerviel, prédateur d'une innocente victime, la Société Générale, le premier sera censé renflouer la seconde jusqu'au dernier cent - après quelques années de prison… Il est simple et bien ordonné, le monde selon le juge Pauthe. S'il en avait le pouvoir, sans doute ferait-il porter à Jérôme Kerviel la culpabilité de la crise financière mondiale, et de la pénurie alimentaire. Quant à la SocGen, rebaptisée avant même d'être lavée de tout soupçon, elle se réjouit. Mais continuera-t-elle d'encourager les petits Kerviel à être de bonnes gagneuses ?
mercredi 6 octobre 2010
Gagneuse
Il sera donc dit, selon le juge Pauthe, qu'un jeune homme d'à peine trente ans a « porté atteinte à l'ordre économique mondial ». Et qu'une très grande banque française, aux bureaux pleins d'intelligences surdiplômées, n'aura rien vu, rien su, rien pu. Et puisque, selon le juge Pauthe, il n'y a en cette affaire qu'un seul coupable, Jérôme Kerviel, prédateur d'une innocente victime, la Société Générale, le premier sera censé renflouer la seconde jusqu'au dernier cent - après quelques années de prison… Il est simple et bien ordonné, le monde selon le juge Pauthe. S'il en avait le pouvoir, sans doute ferait-il porter à Jérôme Kerviel la culpabilité de la crise financière mondiale, et de la pénurie alimentaire. Quant à la SocGen, rebaptisée avant même d'être lavée de tout soupçon, elle se réjouit. Mais continuera-t-elle d'encourager les petits Kerviel à être de bonnes gagneuses ?
Il sera donc dit, selon le juge Pauthe, qu'un jeune homme d'à peine trente ans a « porté atteinte à l'ordre économique mondial ». Et qu'une très grande banque française, aux bureaux pleins d'intelligences surdiplômées, n'aura rien vu, rien su, rien pu. Et puisque, selon le juge Pauthe, il n'y a en cette affaire qu'un seul coupable, Jérôme Kerviel, prédateur d'une innocente victime, la Société Générale, le premier sera censé renflouer la seconde jusqu'au dernier cent - après quelques années de prison… Il est simple et bien ordonné, le monde selon le juge Pauthe. S'il en avait le pouvoir, sans doute ferait-il porter à Jérôme Kerviel la culpabilité de la crise financière mondiale, et de la pénurie alimentaire. Quant à la SocGen, rebaptisée avant même d'être lavée de tout soupçon, elle se réjouit. Mais continuera-t-elle d'encourager les petits Kerviel à être de bonnes gagneuses ?
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