* Sur la réformes des retraites : "Je dis : les 62 ans, nous n'y toucherons pas. Je dis : l'équilibre des cotisations public-privé, c'est une question de justice. On ne peut pas y toucher", a déclaré le chef de l'Etat. "Sur le reste, nous serons très à l'écoute de ce que nous diront nos interlocuteurs", a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat a précisé qu'il aurait des contacts pendant l'été avec les partenaires sociaux. "Je m'attends à ce qu'il y ait des manifestations. Je sais qu'il y a de la souffrance. Ce qui aura une influence, c'est l'idée que nous nous ferons de la justice. Ce n'est pas l'importance des manifestations", a-t-il déclaré.
* Sur un remaniement ministériel : "Si je devais écouter tous les conseils qui me sont donnés, j'aurais fait un premier remaniement après les régionales et j'aurais fait un deuxième remaniement maintenant. Et sans doute les mêmes auraient recommandé un troisième remaniement après la réforme des retraites. Cela donne la valse des ministres et des ministères et une image ridicule de notre pays", a-t-il fait valoir. "Il y aura donc une nouvelle étape de l'action politique que je conduirai après la réforme des retraites à la fin du mois d'octobre. Je l'ai toujours indiqué. Cette étape-là marquera le dernier tiers de mon quinquennat", a annoncé M. Sarkozy en précisant que ceux qui préconisaient une "équipe resserrée" avaient "raison".
* Sur les niches fiscales : "Nous avons décidé d'essayer de trouver 10 % d'économies" sur les niches fiscales, qui représentent un manque à gagner d'environ 75 milliards d'euros par an pour l'Etat. "On est en train d'y travailler" et les économies seront de l'ordre de 7 à 9 milliards d'euros, a précisé le chef de l'Etat. Interrogé sur le "coup de rabot" général de 10 % évoqué pour toutes les niches, M. Sarkozy a assuré : "Nous n'avons pas encore décidé". Il a toutefois affirmé que les exonérations pour l'emploi d'un salarié à domicile ou les aides à la personne, qui bénéficient à de nombreuses familles, seraient globalement conservées, hormis des ajustements dans le calcul des cotisations. En revanche, il a annoncé la modification du dispositif par lequel l'Etat prend en charge les cotisations sociales sur les bas salaires qui ne prendra plus en compte les 13e mois, comme c'est le cas actuellement.
* Sur le bouclier fiscal : Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois exclu toute suppression du bouclier fiscal, de même que de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). "Nous sommes le dernier pays à avoir un impôt sur la fortune, parce que je l'ai voulu", a-t-il affirmé, ajoutant : "Quand on a de l'argent, il est normal de payer des impôts".
* Sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans les collectivités territoriales : L'Etat a "supprimé 100 000 postes de fonctionnaire en 3 ans", "dans le budget 2011 nous en supprimerons encore 34 000" selon la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux. "Je propose que les collectivités territoriales prennent la même règle que l'Etat", a-t-il ajouté, reprenant une suggestion qu'il avait déjà faite lors de la dernière conférence sur les déficits. "Il n'y a aucune raison que l'Etat s'impose une gestion rigoureuse et que les collectivités territoriales, notamment les régions, continuent une politique d'augmentation du nombre de fonctionnaires : 34 000 chaque année depuis 10 ans à compétence constante", a-t-il estimé. Pressé de dire si les régions ne s'étaient pas vu transférer de nouvelles compétences, il a répondu : "Aucune !" "Tout le monde applaudit au 'un sur deux', qu'est-ce qui empêche les régions de France d'appliquer la même règle ?" a-t-il lancé, soulignant que c'était un "appel à la responsabilité".
* Sur les otages français à l'étranger : A propos des deux journalistes de France 3 retenus en Afghanistan depuis décembre 2009. "Nous ferons tout pour les sortir de la situation où ils se sont mis" (...). "Nous n'avons pas d'inquiétude brûlante. Nous discutons. J'ai en revanche une inquiétude beaucoup plus brûlante pour un autre de nos compatriotes retenu en otage quelque part dans le Sahel. C'est ça la vérité", a poursuivi le chef de l'Etat. Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a publié dimanche un message à l'attention de Paris dans lequel il menace de tuer un Français enlevé en avril au Niger, si Paris ne répond pas à ses demandes d'ici à quinze jours.
* Création d'une vingtaine d'internats pour élèves difficiles : "Nous allons créer, dès la rentrée prochaine, dont deux en Seine-Saint-Denis, des établissements adaptés de réinsertion scolaire" pour des collégiens et lycéens "dont personne ne veut" (...). "On en aura une vingtaine dès la rentrée prochaine avec encadrement renforcé", a-t-il précisé, soit deux fois plus que prévu jusqu'alors à l'horizon 2011.
lundi 12 juillet 2010
Retraites, remaniement, otages : les autres sujets abordés par le président
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