TOUT EST DIT

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vendredi 23 juillet 2010

Jour J pour la publication des « stress tests » bancaires

C'est aujourd'hui, peut-être même dès ce matin, que les résultats des tests de résistance sont publiés, mettant fin à des semaines de spéculation. Reste à savoir si l'exercice suffira à rassurer sur la santé des banques européennes.
Le feuilleton des tests de résistance touche à sa fin. C'est aujourd'hui, et peut-être même dès ce matin, que les résultats seront publiés, après des semaines de suspense. L'enjeu est d'importance : il s'agit pour les dirigeants de banques, les régulateurs et les chefs d'Etat européens de convaincre les investisseurs de la solidité du système bancaire européen et de sa capacité de résistance à un éventuel choc souverain analogue à celui qu'a connu le secteur en mai. Depuis la crise grecque, les investisseurs craignent en effet que la grande exposition des banques européennes à la dette souveraine de la zone euro ne les fragilise. Appliqués à 91 banques, censées représenter 65 % des actifs du secteur au niveau européen, les tests doivent évaluer la résistance du système lorsqu'il est soumis à des scénarios de chocs de crédit ou de marché, notamment sur la dette souveraine. Les banques devraient même, selon Reuters, dévoiler leur exposition aux obligations souveraines. L'objectif est de montrer aux marchés que les banques européennes parviennent à conserver un ratio de fonds propres suffisant - en l'occurence, supérieur ou égal à 6 % -même soumises à une situation de stress.

Recapitalisation en cas d'échec

Depuis la crise grecque, certaines banques se sont en effet trouvées plusieurs fois dans l'incapacité de se refinancer, y compris sur le marché interbancaire, à cause des craintes relatives à leur exposition à la dette souveraine, les banques espagnoles étant parmi les plus pénalisées. Ces dernières ont donc été les premières à militer en faveur de l'exercice, en particulier pour la publication des résultats banque par banque - une première en Europe, où la précédente série de tests pratiqués au niveau européen, en 2009, n'avait donné lieu qu'à une publication de résultats agrégés.

En cas d'échec, la ou les banques concernées devront se recapitaliser, soit directement en levant des fonds sur les marchés, soit en réactivant les dispositifs de soutien publics, soit encore en faisant appel, par l'intermédiaire des Etats, au fonds européen de stabilisation financière. Les tests vérifient ainsi indirectement la dépendance des établissements aux politiques de soutien. Ils devraient aussi conduire à des rapprochements, permettant de recapitaliser, à l'occasion, certains acteurs jugés trop petits. Dans certains pays, le régulateur n'a pas attendu l'issue des tests, puisque le mouvement de consolidation a déjà commencé en Espagne, avec des fusions de caisses d'épargne, et en Grèce. La publication doit aussi mettre fin à des semaines de spéculations sur les hypothèses, la méthodologie et les résultats, qui ont fini par jeter le discrédit sur l'ensemble de l'exercice. Plusieurs régulateurs européens ont ainsi fait savoir que les banques sous leur surveillance avaient réussi les tests, y compris dans des pays réputés fragiles. La majorité des banques auraient donc passé les tests sans encombre. A quelques exceptions près : la banque allemande HRE aurait, sans surprise, échoué. La banque slovène NLB a aussi annoncé mercredi son intention de lever 400 millions d'euros. Et sur les 6 banques grecques testées, une seule devrait pourrait finalement devoir se recapitaliser, la banque publique Agricultural Bank of Greece. Verdict aujourd'hui.

ELSA CONESA

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