Ils sont nombreux à vouloir se fédérer autour d'Hervé Morin. Ce dernier, qui tient un conseil national aujourd'hui, se projette, lui aussi, en 2012.
Le centre d'un cercle n'est-il qu'un point ? Depuis l'échec de la liste unique aux régionales, les centristes, que François Fillon rencontrait mardi, se sentent la clé de voûte de la droite. Hervé Morin en tête, qui veut un candidat à la présidentielle, lui si possible. « Le contrat présidentiel, explique le président du Nouveau Centre, ne nous lie pas pour 2012. »
Il anime, ce samedi, un conseil national pour « préparer un projet libéral, humaniste et européen propre à rassembler les centristes » et préparer la naissance d'un nouveau parti « avant l'été ». L'idée est qu'à travers une offre distincte de l'UMP, portée par le Nouveau Centre, l'Union centriste de Nicolas About et l'Alliance centriste de Jean Arthuis, il ratisse au bénéfice de la droite. « Je sais très bien dans quel système d'alliance je suis. »
États généraux avant l'été
À moins que ce nouveau Nouveau Centre ne serve à récupérer les déçus du sarkozysme : « Si l'UMP perd la présidentielle, calcule Hervé Morin, elle éclate. Il y a trop de gens pas heureux dans cette structure. »
D'ici là, il y a du boulot. Avec 13 000 adhérents, 23 députés, 31 sénateurs et 80 élus régionaux, le centre droit est plus un conglomérat d'élus que de militants. Le MoDem n'a plus guère d'élus, mais il capte plus d'électeurs que le Nouveau Centre. Il ne faudra pas sous-estimer la concurrence de François Bayrou, qui attire davantage de voix sur son nom que sur son parti. Ni celle de Dominique de Villepin, qui rôde sur les mêmes terres, avec les mêmes valeurs.
Enfin, les centristes de l'UMP ne sont pas pressés de rallier Hervé Morin. Les Marc-Philippe Daubresse, Pierre Méhaignerie et autre Fabienne Keller annoncent la tenue « avant l'été, d'états généraux » regroupant des élus locaux et nationaux afin de « promouvoir les valeurs humanistes » qui inspireront le « projet présidentiel pour 2012. La première réponse à apporter à nos compatriotes, inquiets pour l'avenir, n'est pas de susciter au sein de la majorité présidentielle de nouveaux candidats pour 2012, mais de poursuivre les efforts indispensables pour réformer notre pays, à condition qu'ils soient répartis de façon plus équitable. »
Tel est bien l'autre problème d'Hervé Morin : le « château » le laissera-t-il se présenter ? « Je n'en ai pas parlé avec le Président », confie l'intéressé. Il est urgent d'attendre.
Michel URVOY.
jeudi 15 avril 2010
Les centristes n'arrêtent plus de se réunir
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