lundi 30 juin 2014
L’économie n’est pas le football
L’économie n’est pas le football
La gauche au pouvoir peut-elle faire gagner les Bleus ? En foot, c’est possible (bien qu’en 2014, cela reste à confirmer). En revanche en économie, c’est mal parti. L’équipe de France des entrepreneurs, qui, toutes chapelles confondues, vient de faire entendre sa voix dans le Journal du Dimanche, n’a plus confiance, ni dans le sélectionneur François Hollande, ni dans le coach Manuel Valls. C’est un carton jaune que les huit associations patronales signataires remettent à l’exécutif, sommé de passer enfin de la parole aux actes : appliquer le Pacte de responsabilité, stabiliser l’environnement fiscal et réglementaire, mettre en œuvre les réformes structurelles.
Car ce dont souffrent les entreprises, c’est de la modification incessante et incohérente des règles du jeu, de l’intervention intempestive sur le terrain d’arbitres qui se prennent pour des joueurs et, surtout, de ministres ou d’élus qui marquent contre leur camp. On a vu, encore la semaine dernière, l’Assemblée nationale augmenter deux taxes de séjour qui pénalisent un secteur, le tourisme, représentant plus de 7 % du PIB français. Après la vindicte anti-patrons qui a stoppé l’investissement, le choc fiscal qui a asséché la consommation et la loi logement qui a bloqué la construction, il ne faut pas s’étonner si la France est à l’arrêt.
Le vrai drame est que l’économie n’est pas un match de foot : ce n’est pas parce que certains perdent que d’autres gagnent. Au contraire, quand les entrepreneurs ont le dessous, ce sont les chômeurs, les consommateurs et l’ensemble des citoyens qui trinquent. Mais s’ils venaient à retrouver les moyens et l’envie d’investir, d’embaucher et d’innover, tout le pays en profiterait. Allez les Bleus !
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