Par ailleurs, on évoque aussi souvent un sens dialectal (région de La Nouvelle-Orléans) obscène au verbe anglais to jazz : copuler. Certains lexicologues renvoient à un argot en usage vers 1880 dans cette même région qui signifierait « exciter » - avec une connotation rythmique et érotique. Et l'on pense aussitôt à André Gide qui, dans ses Feuilles de route (1896), écrit à propos de la musique nègre : « de véritables morceaux de rythme bizarrement haché de syncopes, qui affole et provoque les bondissements de la chair ». D'autres le font remonter à l'expression « Jazz-Belles », déformation de Jezabel, utilisé par les francophones de La Nouvelle-Orléans pour désigner les prostituées. Enfin, une dernière hypothèse, avancée par le pianiste américain Garvin Bushell dans son ouvrage Jazz from the Beginning : jazz viendrait de jass, l'apocope de jas min et se rapporterait à cette fleur que l'industrie cosmétique française - à l'époque bien implantée à La Nouvelle-Orléans - utilisait pour ses parfums.
En définitive, le seul point qui fait l'unanimité, c'est que le mot a été popularisé à partir de 1917 grâce au quintette de musiciens Original Dixieland Jazz Band.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire