TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 5 mai 2014

Junckerschulz président !

Junckerschulz président !


La campagne pour les européennes est en cours, même si elle se déroule dans l'indifférence quasi-générale… La nouveauté induite par ce scrutin, c'est que le Conseil européen (les chefs d'État et de gouvernement) devra – en principe – désigner comme président de la Commission le candidat du parti arrivé en tête en nombre de sièges au Parlement.
Ce sera donc le conservateur luxembourgeois Jean-Claude Juncker ou le social-démocrate allemand Martin Schulz. Sur le papier, voilà qui est clair : un homme de droite (en fait, de centre droit) contre un homme de gauche (en fait, de centre gauche).
Mais les mauvais esprits – certainement des eurosceptiques – font remarquer qu'au Parlement européen, depuis belle lurette, la quasi-totalité des textes sont approuvés, après négociations, par une large majorité de compromis réunissant le PPE (les conservateurs, dont l'UMP), qui soutient aujourd'hui Juncker, et le PSE (les sociaux-démocrates et socialistes), qui soutient aujourd'hui Schulz. Cette culture du compromis est d'ailleurs présentée par ses tenants comme une forme supérieure – sans doute tocquevilienne – de démocratie.
La conclusion, c'est qu'on peut se demander à quoi cela sert, en pratique, d'envoyer à Strasbourg 10 ou 20 députés pro-Juncker de plus que les pro-Schulz, ou l'inverse, puisque tout finira par un admirable compromis – ou consensus – euroresponsable. Ah, oui, cela permettra de savoir qui, de Juncker ou Schulz, présidera la Commission. Voilà qui change tout… pour l'un des deux.

0 commentaires: