jeudi 16 janvier 2014
CGT : la terre brûlée
CGT : la terre brûlée
La CGT fait-elle de l’idéologie ou du syndicalisme? L’affaire de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord est un cas d’école. Il y a dix-huit mois, la CGT a refusé une offre de reprise sans licenciement sec, avec 530 emplois sauvegardés et de généreuses indemnités. Résultat : aujourd’hui, tout le monde est licencié avec des indemnités au rabais. Belle opération, merci la CGT!
Question : le leader cégétiste local, Mickaël Wamen, a-t-il cherché à défendre les intérêts des salariés? Ou s’est-il laissé déborder par ses convictions communistes et
anticapitalistes, puisque Mickaël Wamen fait également de la politique – 6,3% des voix aux dernières législatives dans la Somme.
Mais la politique de la terre brûlée ne s’arrête pas là. Maurice Taylor, le patron de Titan – le diable incarné pour la CGT – propose de racheter l’usine d’Amiens-Nord, d’y investir 40 millions d’euros, avec à la clé 330 embauches. Mais l’homme d’affaires américain, au caractère bien trempé, pourrait bien se raviser après le nouveau coup de force de la CGT en début de semaine : la séquestration de deux cadres pendant plus de vingt-quatre heures.
Cette nouvelle affaire vient ternir un peu plus l’image désastreuse des relations sociales en France. D’après le classement annuel du World Economic Forum, la France se classe au… 135e rang sur 148 en matière de "qualité dans les relations du travail". Nous sommes derrière le Mozambique et Myanmar ! Et, avec cette nouvelle affaire, nous ne risquons pas de gagner des points. Mardi, la France était à la une du Financial Times avec ce titre : "France : des syndicalistes prennent des cadres en otage". Belle publicité, merci la CGT!
Du bout des lèvres, Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, regrette ces méthodes : "Ce n’est pas dans nos pratiques habituelles, mais cela peut arriver. " Nous voilà prévenus : quand la CGT n’est pas contente, elle peut prendre en otage. Et tant pis si tout le monde coule!
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