jeudi 16 janvier 2014
Première dame
Première dame
Une première dame, cela avait un sens, autre qu’anecdotique et polémique, dans un grand pays tel que l’était encore la France dans les années 1950, comme le montre cet extrait de mon livre sur l’histoire des présidents de la République, à propos de l’épouse de René Coty (1954-1958):
Son épouse, Germaine, est présente à ses côtés à l’Elysée. On ne lui connaît guère d’influence de nature politique mais elle s’investit avec passion dans l’action sociale, rendant visite aux hospices, orphelinats, hôpitaux. Son décès, le 13 novembre 1955 à Rambouillet, laisse le chef de l’Etat accablé. En quelques mois, elle s’était rendue profondément populaire dans le pays.
« La mort de Madame Coty restera, dans le souvenir de ceux qui l’ont vécu, quelque chose d’extraordinaire. Il y eut un phénomène de bouleversement général tel qu’il est impossible de ne pas en chercher la signification. »
Les obsèques de Madame Coty donnent lieu à un moment de ferveur et d’émotion nationale à la Madeleine.
« Des écoles entières vinrent à la Madeleine et les enfants tenaient une rose à la main. Les Parisiens défilèrent pendant des heures. Ce fut simple et poignant. Le peuple semblait vouloir montrer à quel point il aime les vertus simples et profondes, à quel point il est sevré de l’affection la plus nécessaire, celle que l’on donne. Lorsque, après la cérémonie funèbre, le convoi déboucha sur le quai, trente péniche massée à la Concorde firent entendre un long mugissement en signe de deuil, tandis que la mariniers, massés sur le pont, alignés bord à bord, se découvraient. » (le Prestige français, 1956).
Voici une image, j’insiste, du temps où la France était toujours une grande Nation…
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