vendredi 31 mai 2013
Noces de glace à Montpellier
Noces de glace à Montpellier
Un « moment historique ». C’est ainsi qu’Hélène Mandroux, tout émoustillée de célébrer « son » premier « mariage » homosexuel en tant que maire de Montpellier, et même le premier, a qualifié la piteuse cérémonie qui l’a vue unir Bruno et Vincent. Tout avait été fait pour le transformer en acte politique – « emblématique », avait souligné sans ironie Frigide Barjot le jour même lors d’une conférence de presse – par la publicité donnée et la complaisance du pouvoir, qui a publié les décrets d’application de la loi Taubira tellement à la hâte lundi matin qu’il a fallu les réécrire et republier dare-dare pour le mercredi matin. Sans quoi tout serait tombé à l’eau.
La mise en scène était glaciale. Salle froide, cadre contemporain, branchitude tendance skaï, métal, verre et plastique. Musique d’ascenseur. Un mariage républicain parfaitement fidèle à ses origines antichrétiennes, « bénissant » un couple par nature stérile, à qui la lecture des obligations des parents envers les enfants nés de leur future union aurait dû paraître abominablement sarcastique.
Mais non. Ces enfants-là, gratifiés d’un parent et d’un parent, on saura bien les trouver ou les fabriquer quelque part. Le livret de famille nouvelle manière ne contient plus la mention du père et de la mère.
La cérémonie a coûté cher à la ville de Montpellier et en protections de ministre et rapporteur, députés et élus, sans compter les forces de l’ordre venues en nombre et la retransmission mondiale par internet. Que j’ai suivie. En vous faisant part de ma consternation, j’entre sans doute déjà dans le cadre de l’« homophobie ». Mais je puis bien vous dire qu’à l’occasion de ce premier « mariage » gay de l’ère Taubira, Bruno et Vincent m’ont donné la nausée… en ondulant, incertains, pendant leur courte allocution finale.
Tandis que, dehors, le terre-plein de la mairie de verre et de métal de la ville de Montpellier était envahi de partisans du mariage et de couples homos s’embrassant goulûment (au Brésil, aujourd’hui, montrer votre désapprobation pour un tel comportement public vous fait encourir deux ans d’emprisonnement), dedans Najat Vallaud-Belkacem, quelques élus, et Erwann Binet, qui fut le rapporteur du projet, donnaient une touche encore plus politique à l’événement. Pas gênés de voisiner avec quelques « Sœurs de la perpétuelle indulgence » travestis en nonnes monstrueuses : le blasphème est leur fonds de commerce. C’est le fameux blasphème « condition de la démocratie ».
Mais qu’on ne nous dise pas qu’aucun blasphème n’est puni par la loi. Blasphémer contre le « mariage » pour tous, porter un sweat frappé de l’image d’une famille normale, vaut aujourd’hui arrestation, garde à vue et procès pénal. D’ailleurs, quelques manifestants venus dire leur opposition – après la veillée du mercredi soir, restée pacifique sous les insultes et les injures de militants LGBT bien imbibés d’alcool – ont été embarqués aussitôt et l’un d’eux gardé à vue. Il est vrai que Frigide Barjot, qui a lancé dans une indifférence quasi générale son mouvement politique « L’avenir pour tous », a une fois de plus justifié la répression policière en condamnant fermement quiconque oserait trahir la joie des jeunes « mariés », en formulant pour eux des vœux de « bonheur, engagement et fidélité ».
Mais le pire, la signature certaine de cet événement que les pouvoirs publics ont voulu si exemplaire et grandiose, était dans le décor.
La « mairesse » de Montpellier l’avait soigné, dans la salle des Rencontres plus vaste et plus solennelle que celle réservée aux mariages ordinaires, banals – les mariages de papa. Derrière elle, sur sa droite, un portrait de Hollande. A sa gauche, une froide Marianne, mieux à sa place ici, à vrai dire, qu’à la Manif pour tous, le bonnet phrygien rappelle davantage la Terreur et les tricoteuses que l’ordre naturel…
Et derrière, bien visible face à la caméra, déployé à côté du drapeau européen et de l’autre drapeau de Montpellier, un « M. » sur fond bleu et blanc, (pas de drapeau français), le blason de la ville. Un blason orné d’une Vierge à l’Enfant assise sur son trône d’or, et surmonté de deux lettres : A et M, Ave Maria.
Oui, elle a osé, ils ont osé mêler l’image de la Vierge très pure à cette cérémonie de refus de Dieu et de sa loi.
Comment Notre-Dame, qui est Reine de France, peut-elle protéger et secourir ses enfants si elle est ainsi officiellement conspuée ? Elle le peut, car elle est aussi la Mère de toute Miséricorde. Et Dieu sait si nous en avons besoin.
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