samedi 25 mai 2013
Le festival de pannes
Le festival de pannes
Finie la spontanéité, tout n'est plus que stratégie, avez-vous remarqué ? La droite ne quitte plus des yeux la ligne bleue de 2017, objectif Matignon à gauche où l'idée d'un possible remaniement a stoppé net les incartades tandis qu' il est déjà demain quand passe le temps de Moustaki et que tweets vulgaires ou coup de balai font office d'idéologie chez Mélenchon. Et jusqu'à sa propre mort violente qu'un intellectuel malade instrumentalise au service d'idées ressurgies de la fange nauséabonde. Pour habiles que soient les stratégies ce sont les effets qui valent et nous ne voyons que stérilité et égoïsme dans celles qu'affichent nos ténors dans une France qui ne cesse de s'affaiblir depuis des décennies pour avoir choisi la consommation et délaissé l'appareil de production depuis Pompidou.
L'objectivité est inaudible dans le discours des chefs de partis et de leurs bataillons de porte-parole, disparu aussi le courage de regarder les choses en face et de dire ce qui marche ou ce qui ne marche pas. Le court terme est la règle et le peureux principe de précaution son application. Pour un responsable politique la seule stratégie devrait être l'art de faire face au destin de son pays, selon le mot de Peter Drucker.
Le chômage est incontrôlable, le pouvoir d'achat des ménages plonge et leur moral avec, PSA multiplie les bras d'honneur au gouvernement et aux ouvriers, la crise s'éternise et fait craindre pour la protection sociale… Mais que notre quotidien ressemble de plus en plus à un festival de pannes n'empêche pas Copé de dire qu'il reviendra sur le droit du sol, Fabius de tacler Moscovici, Valls de faire des rappels à la solidarité gouvernementale en pensant à sa promotion, Goasguen de flinguer en oubliant de dire que c'est lui qui a autorisé la fête du PSG, Rebsamen de protéger son fromage et Fillon d'oublier ses responsabilités d'hier. Et toujours pas trace de la rupture claironnée de tous les bords.
Jouer l'Europe, mettre sa vie et son action à l'épreuve de ses convictions, engager les mutations décisives pour oublier la médiocrité et déchirer la grisaille… C'est aussi l'espoir et la joie de vivre de son peuple qui feront la force d'une France enfin débloquée et réenchantée.
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