samedi 25 mai 2013
Le cousin… germain
Le cousin… germain
Du Hollande tout craché ! Un formidable numéro d'équilibriste. Une synthèse funambulesque. Hier, à l'occasion des 150 ans du Parti social-démocrate allemand (SPD) à Leipzig, notre président de la République a déployé des trésors d'habileté pour ne froisser personne dans cette célébration étonnamment consensuelle. Pas plus la chancelière Angela Merkel que les dirigeants du SPD. Seul chef d'État étranger invité à s'exprimer, François Hollande s'est bien gardé de tout soutien ostensible à l'adversaire de la chancelière pour les élections de septembre. Au fond, ce sont peut-être les socialistes français qui auront été les plus irrités par la prestation de François Hollande.
Car on peut réellement se demander si ce n'est pas d'abord à eux que s'adressait son discours vantant les « choix courageux » de l'ancien chancelier du SPD, Gerhard Schröder. Tel s'est donc révélé François Hollande : Président socialiste en deçà du Rhin et social-démocrate admiratif au-delà ! Doit-on y voir, après trop de circonlocutions, une fin de l'ambiguïté ?
Mais l'apologie d'une politique refusant « d'ignorer le réel » n'aura pas été la seule correction de trajectoire assénée aux idéologues de gauche. François Hollande s'est montré soucieux de réparer les pots récemment cassés par Solférino. Les « tensions amicales » ont fait place à « l'indispensable » couple franco-allemand. Pragmatique et réaliste, François Hollande a compris qu'il ne pouvait se passer de l'appui de la femme « la plus puissante du monde » selon le magazine Forbes.
Dans son souci de prendre des « initiatives » pour relancer une gouvernance économique européenne, François Hollande a abandonné la logique d'un bras de fer perdu d'avance. Voilà pourquoi il a évité d'insulter l'avenir. Tout laisse penser qu'Angela Merkel restera son interlocutrice dans quelques mois. Après une période d'inutiles errements, François Hollande a revêtu l'habit d'un aimable cousin… germain !
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