mercredi 22 août 2012
Des universités très rituelles
Les universités d’été – un terme générique – sont incontournables, du
moins pour certains. Elles permettent aux leaders des partis et aux
journalistes de se remettre dans le bain professionnel sans vraiment
quitter celui des vacances. Pour l’opinion, ces rendez-vous ont aussi
quelque chose de rassurant, puisqu’ils montrent que chacun sait toujours
jouer la partition attendue.
Jean-Luc Mélenchon a été impeccable
de ce point de vue, puisqu’il a déjà dressé un réquisitoire contre le
début de ce quinquennat. Le week-end prochain, près de Grenoble, où se
réunit le Front de Gauche, la charge reprendra de plus belle, nous
pouvons vous l’annoncer en exclusivité mondiale.
Aujourd’hui et
jusqu’à vendredi se tiennent à Poitiers, sur les terres de Ségolène
Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes, les « Journées d’été
» d’Europe Écologie-Les Verts (EELV). Des Verts qui ont du mal à se
débarrasser de leur culture d’opposition. Mais ils se soignent, et ils
essayeront de faire bonne figure, c’est-à-dire de garder leur sens
critique, sans déroger à l’esprit solidaire qu’une nouvelle majorité
manifeste toujours, au moins en début de mandat. En présence des deux
ministres écologistes – Cécile Duflot (Logement) et Pascal Canfin
(Développement) – mais également de… Ségolène Royal, EELV évitera
probablement de se mettre en porte-à-faux avec l’Élysée et Matignon.
Pas
de séquence de fin août sans un passage par La Rochelle, traditionnelle
ville de retrouvailles de socialistes. Cette fois, Ségolène Royale
préfère ne pas venir, et cela devrait simplifier le protocole, durant
une session où le PS voudra se montrer uni comme jamais et en ordre de
bataille pour affronter une rentrée délicate.
La droite, en
revanche, aurait davantage à craindre, cette année, d’une telle
rencontre en bras de chemise. L’UMP a donc préféré renoncer, car elle se
trouve devant une perspective redoutable, l’élection en novembre de son
président, bataille qui s’annonce de plus en plus rude. C’est à cela
que l’on reconnaît un parti qui débute une cure d’opposition : dis-moi
si tu fais une université d’été, je te dirai si tu viens de perdre le
pouvoir !
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