vendredi 23 novembre 2012
Les nano-politiciens
Les nano-politiciens
«Je ne vais pas faire le jésuite, j’ai passé une excellente soirée devant ma télévision dimanche, plaisante le député de Paris Christophe Caresche. Non par esprit partisan. Par pur esthétisme!» Même sourire en coin chez le patron des députés PS, Bruno Le Roux: «Je
ne vais pas vous dire qu’on va pleurer…! Le mistigri, on a fait en
sorte qu’il parte loin. Ce sont eux qui l’ont récupéré. Eh bien, qu’ils
le gardent longtemps!» (le Figaro). Les socialistes jubilent des
malheurs de l’UMP. La presse aussi (voir la une de Libération !) La
guerre des chefs qui fait rage permet pour un temps de faire passer au
second plan de l’actualité le naufrage présidentiel. Comment
peuvent-ils être bornés, aveugles ou sectaires au point de ne pas voir
que c’est le système politique français dans son ensemble qui est en
train de faire faillite ! Nous ne sommes plus dans une logique
droite-gauche mais dans un Titanic en train de sombrer… Tout est lié à
cette tragique inversion des valeurs qui caractérise la vie publique :
la politique vécue comme un moyen de réalisation personnelle, de
revanche sociale, et non plus comme le seul service du bien commun.
Jusqu’où faudra-t-il aller dans la gesticulation et le ridicule pour
qu’enfin s’ouvrent les yeux. La France a besoin d’un guide, d’un chef,
d’une autorité qui l’aide à sortir de sa torpeur malsaine. Il ne peut
venir que de l’extérieur de cette génération de nano-politiciens
nombrilistes, je ne sais pas, un genre Raymond Barre, un Philippe Séguin
s’ils étaient vivants, un Chevènement qui aurait renoncé à ses dogmes
archaïques, un Nicolas Sarkozy renouvelé, avec l’autorité et la
clairvoyance que permet seule l’expérience du pouvoir.
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