La situation est incongrue, mais ils tiennent tête. Un couple de sexagénaires refuse de quitter son appartement, situé dans la province orientale du Zhejiang, en Chine. Il devait être rasé au profit d'une autoroute, mais l'immeuble, partiellement détruit, se dresse désormais, totalement isolé, au milieu d'une route 2 fois 2 voies.
Les pelleteuses ont rongé le bâtiment de 5 étages, sauf au niveau des fondations au-dessus desquelles se trouve l'appartement de Luo Baogen, 67 ans, et de sa femme de 65 ans. Le couple lutte depuis quatre ans, pour obtenir une compensation d'expropriation supérieure au montant de 260 000 yuans (32 400 euros) offert par les autorités locales de Daxi, a rapporté le journal China Daily.
Expropriations à la chinoise
Bel exemple d'opposition |
"Quelle vision. J'espère qu'ils vont tenir bon", confiait un internaute nommé Guangshen Zhuxiaozi sur Sina Weibo, l'équivalent chinois de Twitter.
D'autres ont apprécié la retenue des autorités, qui n'ont pas envoyé d'hommes de main pour expulser de force le couple, ainsi que cela se fait fréquemment en Chine. "Je note un progrès chez les responsables locaux", a écrit un autre internaute.
La "maison-clou" de Chongqing
Cette "maison clou" fait le tour du web depuis quelques jours. Mais l'image n'est pas nouvelle. Il y a quelques années, la volonté de "faire peau neuve" en Chine, a provoqué de nombreuses expropriations urbaines.En 2007, la "maison-clou" de Chongqing a connu une large couverture médiatique, et fait l'objet de détournements de la part des internautes. Les résidents refusant de quitter leur logement qu'occupait leur famille depuis trois générations. Les promoteurs ont alors creusé tout autour de la maison un trou d'une dizaine de mètres de profondeur, coupant l'eau et l'accès à la maison. Le conflit a duré deux ans avant que l'affaire ne se règle à l'amiable.
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