dimanche 4 novembre 2012
Les Juifs sont-ils partout ?
Les Juifs sont-ils partout ?
Hollande et Nétanyahou ont rendu
hommage aux enfants juifs assassinés par Merah. Un prétexte pour faire
ressurgir le vieux reproche de double allégeance.
Avant de se rendre à Toulouse le
président de la République et le Premier ministre israélien se sont
livrés à une (toute petite) passe d'armes. Hollande a dit que les Juifs
français avaient toute leur place en France. Nétanyahou a affirmé qu'ils
avaient toute leur place en Israël. Une déclaration critiquée car elle
impliquerait un manque de fidélité patriotique de la part des Juifs.
Pour
ce qui est du patriotisme il faut raison garder. On n'a pas entendu en
effet de rappeur juif chantant "nique la France" (j'ignore comment cela
se dit en hébreu ou yiddish). On n'a pas vu non plus de drapeaux
français arrachés des frontons des mairies pour être remplacés par le
blanc et bleu des couleurs israéliennes. On n'a pas enfin sifflé la
Marseillaise lors de matchs de foot avec des équipes israéliennes, les
supporters d'origine juive étant pourtant réputés aussi excités que les
autres.
Reste qu'il arrive, rarement il est vrai,
qu'on croise des Juifs portant sur leurs épaules le drapeau avec
l'étoile de David. Cela choque certains. Double allégeance ? La vérité
oblige à dire qu'il n'y eut aucun drapeau de ce type place de la
Concorde le soir de l'élection de François Hollande. En revanche on put
observer la présence de drapeaux algériens, tunisiens et marocains. Cela
ne choqua personne. La double allégeance est, comme chacun sait, une
spécialité juive au même titre que le foie haché et la carpe farcie…
Les
Juifs ont toutefois un privilège qui n'est pas accordé à tout le monde :
la loi du retour qui leur ouvre les portes d'Israël. Certains d'entre
eux en usent. Ils sont chez eux en Israël (comme dit Nétanyahou).
Ils sont aussi chez eux en France (comme dit Hollande). Mais ils ne
sont plus partout. Nombre de Juifs ont en effet déserté le 93, les cités
du nord de Marseille, certains quartiers d'Amiens, de Roubaix et,
évidemment, de Toulouse où Mohamed Merah fait figure de héros.
Ils
habitaient là bas parce qu'ils n'étaient pas riches (eh oui, il y a des
Juifs pauvres). Ils sont partis. Quelques-uns pour Israël. Un privilège
dont sont privés ceux qu'on appelle les "Français de souche" obligés de
rester dans des coins où les "céfran" ne sont pas mieux traités que les
Juifs. Si c'est tout ce qu'on peut reprocher aux Juifs…
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