lundi 12 novembre 2012
Le vrai Obama, c’est maintenant
Le vrai Obama, c’est maintenant
Barack Obama n’a pas été porté, mardi, par le souffle d’audace,
l’élan d’enthousiasme, l’envie d’aventure. En 2008, ces traits du
caractère américain ont fait entrer un Noir à la maison Blanche et dans
l’histoire en même temps que l’espoir et le rêve américain renaissaient
partout dans le monde. La crise a éteint la lueur de Washington. Le
répit économique, le dépit à l’encontre d’un parti républicain trop
cynique envers les laborieux, ont permis à Barack Obama d’échapper au
sort réservé depuis 2009 à tous dirigeants des grandes démocraties,
emportés par la dépression de l’industrie et la déprime des peuples.
Le
monde approuve depuis hier le choix des Américains – sans applaudir à
tout rompre comme il y a quatre ans. Et pourtant, Obama est davantage en
mesure aujourd’hui de ramener le monde vers la croissance, de ressouder
les pays occidentaux face à l’impérialisme chinois, d’œuvrer pour la
paix au Proche-Orient. Débarrassé du challenge de la réélection, du coût
des guerres de Bush, de Ben Laden, de la dérive bancaire des années
2000 et avec un peu de chance de la rage des Républicains, le président
peut s’attacher à laisser une autre trace dans l’histoire du monde que
celle du premier Noir de la Maison Blanche. En a-t-il l’énergie ? Ce
n’est pas gagné aussi aisément que sa réélection.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire