mardi 6 novembre 2012
Le poids de la crise, le choc Gallois
Le poids de la crise, le choc Gallois
« Encore un rapport, un rapport pour rien » aurait pu chanter
Jean-Jacques Goldman. Arno, le chanteur de « putain, putain, nous sommes
tous des Européens », répond dans son dernier album « Let the money die
» (« laissez mourir l'argent »). Une façon de dire que les experts
peuvent bien pondre autant de rapports que les gouvernements veulent
bien financer, il ne faut pas avoir dirigé la SNCF ou EADS pour
constater qu'il n'y a plus de sous dans les caisses et que pour les
remplir il faut soit dépenser moins, soit gagner plus ! Avec son choc,
Gallois tel le coq gaulois capable de chanter même quand il a les
pattes dans le fumier ne fait que répondre à une demande d'éclairage
d'un gouvernement qui n'a que trop tardé à se réveiller face à la crise
économique. La façon de distiller les conclusions de ce rapport en
avant-première, hier dans les médias, avant le discours du Premier
ministre aujourd'hui, montre que le pouvoir se noie dans son indécision.
Il voulait tester l'opinion une dernière fois (?) avant de prendre des
mesures. François Hollande a bien compris qu'il fallait abaisser le coût
du travail, mais il ne veut pas envisager de financer d'éventuels
allègements de charges par des baisses de dépenses publiques plutôt que
par des prélèvements nouveaux. Il a essayé de gagner du temps. Louis
Gallois a pris son rôle au sérieux mais sera, comme Attali et bien
d'autres avant lui, sans doute déçu de ce qu'il adviendra de ses
propositions. Son « choc de confiance », ses 22 propositions, sont un
appel au courage et au bon sens. Des valeurs rarement partagées au plus
haut niveau de l'État.
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