mercredi 28 novembre 2012
Footing pour l’UMP !
Footing pour l’UMP !
Nicolas Sarkozy en plein footing ! Voilà
l'image du jour. Un symbole à plusieurs détentes. L'art de signifier, à
gros sabots, que l'ex-président, de l'UMP ou de la République, au
choix, est de retour sur le pavé parisien. Donc de la politique, dans la
version intifada de sa propre « famille ». Footing de détente physique
pour calmer son agacement face à la dérive suicidaire du parti et de
détente politique après son entrée en piste. Contraint de cesser de
jouer à l'imam caché, pour que ses faux fidèles cessent de se flageller,
Nicolas Sarkozy est sorti de sa réserve.
La rencontre in
extremis de Copé et Fillon, et la suggestion d'un référendum militant
sur l'organisation ou non d'un nouveau vote, sont à mettre à son crédit,
même s'il a mis les formes pour préserver une apparente distance et ne
pas se faire prendre les mains dans ce sale cambouis politicien, cette
bataille de chiffonniers, non dénuée d'un réel enjeu de morale. Un terme
risible pour les cyniques de la politique.
C'est pourtant au nom de la morale, d'une
certaine conception de la vie politique et de la démocratie, que
François Fillon a porté le fer dans la plaie UMP depuis dix jours. Bien
sûr, avec le dossard du mauvais perdant, il n'était pas à son avantage.
Mais il a eu la force ou le culot d'aller au bout de sa logique, parée
d'éthique. Il a franchi le Rubicon hier en dégainant deux armes
dissuasives : la création de son propre groupe et la grenade judiciaire.
Deux démarches réversibles seulement si un nouveau vote est organisé.
Les conditions techniques d'un référendum puis d'un vote semblent
aléatoires. L'imbroglio n'est pas fini.
Alors, qui serait gagnant ?
En attendant le verdict des militants, il est clair que Fillon et Copé
ont perdu des plumes présidentielles. Mais c'est Fillon qui a fait
reculer Copé et lui a fait avaler son pain au chocolat. Il a prouvé
qu'il était, lui aussi, capable d'un coup de force. Et Nicolas Sarkozy ?
Sauveur de l'UMP, homme providentiel ? Il endossera ces beaux maillots,
mais sa médiation, curieusement tardive après les coups de Fillon, le
replonge dans le marigot UMP. Il espérait le contempler de haut. Raté.
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