Le gouvernement français tenterait-il d'intervenir sur le
travail de journalistes, Suisses de surcroît ? On est en droit de se
poser la question lorsqu'on découvre, au détour d'une dépêche, que ses
services ont tout tenté pour la faire retirer.
La pose de l'imposture |
"M. Fillon est-il vraiment le mieux placé pour donner des leçons, lui qui a commencé son mandat de Premier ministre à la tête d'un État en faillite et l'a laissé en état de faillite aggravée ?"Le mot était lâché et la nouvelle reprise : selon la porte-parole du gouvernement, la France se trouvait donc en situation de faillite aggravée. Cette nouvelle n'est pas passée inaperçue en Suisse où le site Romandie.com a fait rapidement paraître une dépêche titrée "Bien que notée AAA, la France serait en 'état de faillite aggravée'" Très manifestement, cette nouvelle n'était pas du tout du goût ni du gouvernement, ni de l’Élysée qui s'est ensuite empressé de rappeler la rédaction pour faire retirer l'article. Les coups de téléphone entre la rédaction suisse et le palais présidentiel français ont été dévoilés notamment par P. Chappaz sur son blog.
L'affaire ne s'arrête pas là puisque malgré les pressions, Romandie.com a conservé son article et maintenu sa version :
Romandie.com maintient la teneur de son article, à savoir qu'il n'est à priori pas cohérent de déclarer la France dans un "état de faillite aggravée" tout en défendant une note AAA auprès des agences de notation.Mieux, le site d'information a confirmé avoir été contacté directement par le gouvernement français ; la rédaction a même posté une capture d'écran du mail reçu à ce sujet :
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