mardi 21 août 2012
Rentrée
Brégançon, c’est fini. Pour cet été en tout cas. Le président
François Hollande est depuis dimanche soir à Paris. Ce mardi, il déjeune
avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Mercredi, le Conseil des
ministres se tiendra à l’Élysée. Et, le soir même, il y aura table
ouverte pour les ministres dans le cadre d’un « dîner de reprise du
travail ».
Tout cela sent donc sa « rentrée » politique. Terme
répété à l’envi, mais assez inadapté : ne rentrent que ceux qui sont
sortis, et, pas plus que sous les présidences précédentes, il n’y a eu
cet été de « vacances » du pouvoir.
Brégançon, comme le Cap Nègre
voisin, n’est pas un rocher inaccessible et une zone blanche
téléphonique. Les ergotages entendus à droite sur la longueur du séjour
présidentiel (18 jours) sont donc aussi vains – et malintentionnés – que
ceux, venus de gauche, qu’on entendit en d’autres temps.
On
pourrait, au contraire, s’étonner que la Constitution ne protège pas
mieux les congés du président et de son gouvernement. Comme chaque
employeur peut l’espérer de ses salariés, le citoyen français peut
attendre que les serviteurs de l’État, même à son sommet, sachent aussi
se reposer, se ressourcer, se requinquer et revenir au turbin dispos,
réfléchis et résolus.
De même, on peut sourire de voir l’Élysée,
Matignon et les ministères se vider tous en même temps, sur les mêmes
brèves semaines d’août, comme si les petits chefs devaient tous partir
en même temps que le grand, et surtout revenir en même temps que lui !
Bel exemple de coordination !
Rentrée donc, malgré tout, puisque
le mot s’impose. Avec une forte attente, parfois inquiète, pour cette
équipe encore neuve, puisqu’elle n’a pas beaucoup servi… L’été fut court
: les promesses du printemps ne sont pas toutes oubliées. Reste à voir,
dans les réalités de l’automne, de quoi elles vont accoucher.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire