TOUT EST DIT

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mardi 31 juillet 2012

La droite au défi de l’après-Sarkozy

Les adhérents de l’UMP éliront en novembre prochain leur nouveau président, pour donner un successeur à Nicolas Sarkozy.
Pas de congés ou presque pour les deux principaux prétendants à la présidence de l’UMP. François Fillon, qui a déclaré sa candidature le 30 juin, a mis en place son comité de campagne. Et Jean-François Copé, qui ne s’est pas encore déclaré, multiplie les déplacements dans les fédérations. Il sera mercredi 1er août dans les Alpes-Maritimes et le lendemain en Savoie, où il doit rencontrer l’un de ses soutiens de taille, Jean-Pierre Raffarin. Il pourrait annoncer sa candidature le 25 août lors des journées d’été de son club Génération France. Un affrontement qui illustre la difficulté d’une droite qui doit gérer l’après-Sarkozy et se chercher désormais à la fois un leader et un positionnement.

Qui pour diriger la droite ?

Principale formation de l’opposition, l’UMP va renouveler son équipe dirigeante – composée d’un président, d’un vice-président délégué et d’un secrétaire général – lors de son prochain congrès, les 18 et 25 novembre prochains. Il s’agit ni plus ni moins de trouver un successeur à Nicolas Sarkozy, dernier à avoir occupé le poste. Un poste resté vacant tant que ce dernier était président de la République, conformément aux statuts. Actuellement, cinq personnalités sont en quête des 7 924 parrainages nécessaires pour se présenter : Dominique Dord, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, et Jean-François Copé, l’actuel secrétaire général, qui ne s’est pas encore déclaré mais a créé un « comité pour la candidature de Jean-François Copé » .
L’enjeu de cette élection est crucial. François Fillon ne s’y trompe pas. Il a présenté ce scrutin comme « une primaire avant l’heure, qui donnera une vraie légitimité »  au nouveau président dans la perspective de 2017. « Je ne suis pas candidat pour être secrétaire général de l’UMP, je suis candidat à la fonction qui était occupée par Nicolas Sarkozy »,  a insisté l’ancien premier ministre. Les sondages lui donnent pour l’instant l’avantage chez les sympathisants. Ce qui ne semble pas alarmer Jean-François Copé, puisque seuls les adhérents seront appelés à voter. L’actuel secrétaire général, qui n’a jamais caché son ambition pour 2017, fait cependant mine de déconnecter les enjeux en soulignant que le président élu cette année devra statutairement remettre son mandat dans trois ans, en 2015.
D’autant que certains avancent l’idée de monter effectivement en 2016 une primaire à droite, sur le modèle de celle organisée par le PS en 2011. Dominique Dord en fait même le principal argument de sa candidature. « Le nouveau président de notre mouvement devra organiser la primaire pour 2016 et non pas la préempter en 2012 »,  argumente le trésorier du parti.

Où en est le débat sur les valeurs ?

Dès le lendemain de sa défaite à l’élection présidentielle, l’UMP a mis en chantier un travail sur ses valeurs. Une façon de répondre aux critiques sur la « droitisation » de la campagne de Nicolas Sarkozy entre les deux tours. Dans la charte adoptée il y a dix ans, le triptyque « liberté, responsabilité et solidarité »  avait été mis en avant. Rien de bien original, puisque le projet du RPR en 1984 s’intitulait déjà « Libre et responsable » .
Pour réactualiser sa charte, Jean-François Copé s’est appuyé sur les nouveaux mots d’ordre « générosité, courage et fermeté » . Une synthèse en quelque sorte des différentes sensibilités internes : « générosité » pour l’aile gauche (souvent imprégnée de christianisme social) et « fermeté » pour l’aile droite, tandis que le « courage » renvoie aussi bien aux réformes libérales qu’à une qualité généralement attribuée à Nicolas Sarkozy.
L’UMP va également mettre en place des courants, dont la représentativité sera déterminée par un vote au congrès. L’enjeu de leur création est de faire en sorte que le débat d’idées s’épanouisse à l’intérieur du parti, et non entre celui-ci et une éventuelle structure concurrente. Il n’est toutefois pas sûr que ces votes internes clarifieront la ligne politique, puisque François Fillon comme Jean-François Copé bénéficient de soutiens hétérogènes. Réputé plus modéré, le premier a ainsi pour directeur de campagne le député Éric Ciotti, proche sans en être membre des positions de la Droite populaire. Tandis que le second est soutenu par l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, chef de file des « humanistes » (lire les repères) .
Malgré des parcours et des styles très différents, les deux hommes paraissent de toute façon aujourd’hui idéologiquement proches et revendiquent l’héritage de Nicolas Sarkozy. Au grand dam de Xavier Bertrand, qui aurait souhaité que François Fillon renoue avec le « gaullisme social ». Mais face à la menace du Front national, qui a confirmé son implantation aux dernières élections, il existe une forme de consensus pour défendre une droite qui « assume » ses valeurs, notamment sur la sécurité et l’immigration.

Quelle stratégie  vis-à-vis du Front national ?

Le principal objectif de l’UMP d’ici à 2017, ce sont les élections intermédiaires. « L’enjeu de cette élection (NDLR : à la tête de l’UMP) n’est pas la désignation d’un candidat pour 2017, expose Bruno Le Maire dans une lettre aux militants. La future équipe dirigeante de l’UMP devra avant tout partir à la reconquête des territoires perdus dès 2014. » L’ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin propose notamment d’accorder « davantage de place et de moyens aux oppositions de droite dans les collectivités locales ».
Même priorité pour Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a expliqué sur iTélé que « l’UMP a été construite beaucoup autour de l’élection présidentielle, ce qui en fait aujourd’hui un parti très centralisé » . Or, poursuit-elle, « une des raisons pour lesquelles on a perdu l’élection présidentielle, c’est qu’on avait perdu, les unes après les autres, toutes les élections locales. L’élection locale, c’est très important, c’est la mère des batailles. On regagne le cœur de la France commune par commune. »
Or, l’UMP se trouve désormais placée sous la pression électorale du Front national. François Fillon et Jean-François Copé ont exclu toute alliance avec la formation de Marine Le Pen, mais semblent diverger sur la stratégie à adopter en cas de duel de second tour entre la gauche et l’extrême droite. D’un côté, le « ni-ni » théorisé aux cantonales de 2011 par Jean-François Copé, c’est-à-dire, dans cette configuration, ni soutien au PS ni soutien au FN. De l’autre, ceux qui refusent de mettre sur le même plan la gauche et l’extrême droite, en particulier François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet.

Quelle organisation ?

La création de l’UMP, en 2002, avait pour ambition de réunir au sein d’une formation unique toute la droite française. Dix ans plus tard, c’est un échec relatif. D’une part, l’UDF de François Bayrou en 2002 puis le Nouveau Centre d’Hervé Morin en 2007 sont restés en dehors. D’autre part, le Parti radical de Jean-Louis Borloo a quitté l’UMP l’année dernière. Même si ni l’un ni l’autre n’ont eu la volonté ou les capacités de présenter à la présidentielle un candidat de droite modérée face à Nicolas Sarkozy.
L’enjeu pour le centre droit est donc maintenant de parvenir à s’unifier afin d’être en mesure d’entrer dans une « compétition-alliance avec l’UMP », selon l’expression de Jean-Louis Borloo. Bref, de revenir à une droite formée de deux pôles, comme auparavant avec le RPR et l’UDF. « Mieux vaut deux familles, alliées mais en compétition, qui proposent un projet global, qu’un parti unique, fracturé de l’intérieur, où c’est toujours la partie la plus à droite qui l’emporte », avait plaidé le chef de file des radicaux de droite dès le lendemain des législatives.
Une première étape a été franchie avec la création du groupe de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) à l’Assemblée nationale. Le rapprochement des appareils partisans s’annonce en revanche plus compliqué. Ni le Parti radical – doyen des partis politiques français créé en 1901 – ni le Nouveau Centre ne souhaitent en effet s’effacer.
LAURENT DE BOISSIEU

Roms : Valls poursuit la politique de Sarkozy

Le ministre de l'Intérieur a assuré que les démantèlements de campements se poursuivront "chaque fois qu'il y aura décision de justice".
Les démantèlements de campements de Roms se poursuivront "chaque fois qu'il y a une décision de justice" en ce sens, a assuré mardi matin le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Interrogé sur Europe 1, le ministre a déclaré : "Les préfets ont pour mission de démanteler les camps de Roms quand il y a eu une décision de justice. Les choses sont simples. Oui, quand il y a une décision de justice, il y aura démantèlement de ces campements." "Je ne peux pas admettre (...) que dans ces campements, qui accueillent parfois des centaines de personnes dans la chaleur de l'été, il y ait des problèmes sanitaires insupportables", a-t-il ajouté.
"Chaque fois qu'il y a une décision de justice, chaque fois que les propriétaires de ces terrains, qui sont souvent des collectivités territoriales, en font la demande, il y aura ces démantèlements. C'est une politique à la fois ferme et respectueuse du droit", a conclu Manuel Valls. Intervenant devant le Sénat la semaine dernière, le ministre de l'Intérieur s'était dit "inquiet de la concentration dans une série de campements" et avait annoncé des "décisions de démantèlement". Ces annonces ont inquiété les associations de soutien aux Roms, qui ont estimé que les expulsions sans solution de relogement ne faisaient que déplacer le problème.

APRÈS L'AVOIR TANT CRITIQUÉ; VOILÀ QU'IL FAIT LA MÊME CHOSE ?

Médaille de l’impuissance 


La trêve olympique permettait aux Grecs anciens de souffler entre deux affrontements. Les Inventeurs des Jeux Olympiques n’avaient pas de grandes ambitions. Sachant fort bien que guerres et querelles font, hélas, partie de notre patrimoine commun, ils avaient décrété une pause entre deux périodes de conflit, histoire de s’offrir un répit.
Le baron de Coubertin, inventeur des Jeux modernes, se faisait sûrement moins d’illusions. Il s’est borné à faire renaître les Jeux Olympiques. En revanche, il était hors de question d’espérer arrêter les effusions de sang. Depuis la Grèce antique, le monde avait tellement « progressé » dans l’art de trucider son voisin qu’il était, déjà, impensable d’instaurer quelques jours de paix planétaire.
Les 30 es Jeux Olympiques de Londres ne pouvaient rompre avec la tradition contemporaine d’un monde quelque peu schizophrène. On fait la fête à Londres pendant qu’on s’étripe de la Syrie à la Corne de l’Afrique. De Berlin en 36 au boycott des Jeux de Moscou en 80, sans oublier la tuerie de Munich en 1972, les Jeux ont souvent servi de caisse de résonance aux grands problèmes de la planète.
Cette année, la Syrie vient jeter une ombre sur les Jeux. Il est difficile de profiter pleinement de cette grande fête mondiale alors que la ville d’Alep vibre sous les bombes et que 200 000 Syriens ont pris le chemin de l’exil pour échapper à la mort.
Pourtant, comme si de rien n’était, la Syrie a envoyé une petite délégation à Londres. Il paraît quelque peu illusoire de penser que le président Assad ait eu la simple idée de faire rêver ses compatriotes devant les exploits de trois athlètes. D’autant que la présence d’un boxeur et d’un tireur apporte une touche d’humour grinçant au milieu de tant de violence.
Entre anecdote et provocation, ce petit groupe n’a qu’une utilité : rappeler que la Syrie existe encore et que ses habitants devraient, eux aussi, avoir le droit de vivre à l’heure olympique devant leur télé. Ils en sont malheureusement bien loin. La communauté internationale n’a ni su, ni pu, imposer la moindre trêve aux combattants depuis seize mois. En cela, elle mérite la médaille de l’impuissance.

Iphone 5 : nouvelle étape dans la guerre acharnée Apple - Samsung

La marque fondée par Steve Jobs a créé avec l’iPhone un marché qui croît plus vite qu’elle ne peut le satisfaire. Samsung saura-t-il en profiter ?
Les rumeurs au sujet du futur iPhone 5 se multiplient ces derniers jours. Parmi elles, celle portant sur un écran plus large approchant celui du Samsung Galaxy S3. De quoi relancer la question à la mode : "Apple est-il autant à la pointe de l'innovation que sous Steve Jobs ?". Outre le fait qu’une rumeur chasse l’autre et que la dernière en date voudrait au contraire que l’écran de l’iPhone 5 soit plus réduit qu’annoncé initialement, qu’il nous soit permis de remarquer avec un brin de malice que le questionnement à tout pour devenir un marronnier journalistique. Ensuite, on fera remarquer que selon toute probabilité, c’est plutôt à la diminution de l’épaisseur des smartphones à laquelle on devrait s’attendre, comme l’abandon probable du port dock Connector qui date de 2003 semble vouloir le plaider.
Enfin, si l’on garde à l’esprit que le cycle de développement et de mise en place d’un produit Apple est d’environ deux ans, on voit bien que Steve Jobs aura eu largement le temps de s’impliquer dans les premières phases de développement de ce prochain iPhone, a fortiori lorsqu’on sait que le développement des produits "designed by Cupertino" commence par la détermination du design extérieur et du facteur de forme.
La réponse à la question qui ouvre cet article est donc formellement « oui », même si Apple n’en est pas moins confronté à un certain nombre de difficultés structurelles qu’il lui faudra pas mal de créativité pour résoudre. Sur le marché du Smartphone en particulier, le californien est face à une équation différentielle particulièrement ardue dont il ne maîtrise pas tous les termes, et dont son concurrent Samsung n’est pas le moindre.

Un problème de taille critique, de fabrication et de distribution davantage que d’innovation

La base du modèle économique d’Apple repose en effet sur l’innovation et la prise de vitesse permanente de ses concurrents, avec un tout petit nombre de modèles dont l’excellence ne laisse que peu de prise à ses compétiteurs pour s’organiser, tout en dégageant des marges fortes. Pour cela, elle s’était habituée depuis l’iPod à entrer très tôt sur un marché prêt à démarrer, en identifiant un tout petit nombre de composants-clés, qu’elle a achetait en masse à la fois pour se différencier vis-à-vis de la concurrence, tout en la privant de ces composants synonymes de banalisation. Cerise sur le gâteau : les économies d’échelle procurés par les achats en masse et la place de leader, procurant des marges fortes réinvesties dans la recherche et développement.
Cependant, elle a créé avec l’iPhone un marché qui croit plus vite qu’elle ne peut le satisfaire, et se retrouve avec Samsung face à un concurrent qui non seulement a fait de la banalisation son principal point fort grâce à sa réactivité et à sa maîtrise des composants, mais qui était en outre il y a peu son principal fournisseur de composants. Le Coréen se réserve ainsi l’essentiel de la production des écrans AMOLED, dont il est le leader. De plus, le rythme de renouvellement chez Apple est bridé par son modèle d’excellence, dans lequel en bout de chaîne se sont finalement les mêmes équipes qui valident les produits. Elle est en outre dépendante des opérateurs pour sa distribution, et en quelque sorte prisonnière du faux rythme de 24 mois induit par la subvention sur le renouvellement des terminaux.

Apple a d’ores et déjà commencé à réagir : en présentant ses iPhones en septembre et non plus en juin, le californien qui a amélioré ses capacités de production laisse d’autant moins de temps à Samsung pour réagir avant la cruciale saison des achats de Noël. En outre, il a entrepris à marche forcée d’élaborer lui-même la quasi-totalité des composants dont il a besoin : Foxconn son partenaire privilégié à ainsi par exemple investi massivement dans les écrans de technologie IGZO que l’on devrait selon toute probabilité retrouver dans l’ensemble de l’offre de valeur d’Apple, depuis l’iPhone jusqu’à la future smart TV.
Enfin, c’est le marché français qui pourrait une nouvelle fois servir de laboratoire à Apple pour son modèle économique du smartphone, en
l’aidant à se libérer de son modèle actuel en grande partie basé sur la redevance qui lui est servie par les opérateurs sur chaque terminal, opérateurs qui subventionnent également les terminaux auprès des utilisateurs en récupérant ensuite leur mise sur les forfaits qu’ils commercialisent.
C’était déjà le marché français qui, après la rupture de l’accord d’exclusivité qui liait Orange et Apple, avait permis de sortir du modèle économique initial de l’iPhone –exclusivité en échange d’une redevance forte de l’opérateur – en montrant que la présence chez plusieurs opérateurs permettait d’accéder à un niveau significativement supérieur de parts de marché. Or, si Fleur Pellerin l’excellente ministre de l’Economie Numérique décide de s’attaquer au modèle de la subvention comme elle en a manifesté l’intention, Apple sera bien obligé de sortir de son modèle de rente pour explore l’inconnu.
Pas sûr que le californien ait à s’en plaindre, alors que les opérateurs dont il dépend actuellement pour sa distribution on au contraire tout intérêt au contraire à mettre en avant ses concurrents…

Cet homme a inventé l'email, il y a plus de 40 ans

A la fin de l'année 1971, Ray Tomlinson créait un code informatique pour faciliter la communication avec ses collègues et envoyait ainsi le premier courrier électronique. A l'époque, il ne pensait pas qu'il s'agissait d'une révolution.
Il ne sait plus exactement à quelle date il l'a envoyé. Il ne se souvient pas non plus qui en était le destinataire, ni même ce qu'il contenait... Mais à la fin de l'année 1971, l'ingénieur américain Ray Tomlinson envoyait le premier courrier électronique de l'histoire, comprenant le symbole "@". La seule chose dont je me souvienne, c'est qu'il était entièrement rédigé en lettres capitales ", se rappelle seulement le chercheur. Sans le savoir, il révolutionnait les moyens de communications. Pourtant, l'email a connu des débuts plutôt discrets...
Diplômé du Massachusetts Institute of Technology (M.I.T.) en 1965, ce jeune ingénieur travaille alors pour Bolt Beranek and Newman. Son entreprise avait un contrat avec le gouvernement américain pour développer l'Arpanet, l'ancêtre de notre Internet actuel. Il met alors au point deux programmes (soit des centaines voire des milliers de lignes de codes informatiques ! )
Le premier, SNDMSG (pour Send Message) permet à plusieurs personnes qui partagent le même ordinateur de s'y laisser des messages. Le second, CPYNET, permet de copier simultanément un fichier sur tous les ordinateurs d' Arpanet, qui relie à l'époque 15 machines. Il se met alors en tête d'associer les deux programmes pour échanger des messages d'un ordinateur à un autre.
Déjà le "@" dans les adresses
Deux cents lignes de code plus tard, les balbutiements du courrier électronique voient le jour. On ne l'appelle alors pas "email" mais "netmail" pour Network mail. Mais comment le "@" a-t-il donc fait son apparition dans les adresses ?
Ray Tomlinson choisit de séparer l'adresse en deux. D'un côté, le nom de l'utilisateur, de l'autre l'ordinateur sur lequel le message doit être envoyé. Ray cherche donc une séparation, jette un coup d'œil à son clavier et  le symbole "@" lui semble alors évident. Il ne pourra pas être confondu parmi les lettres du nom propre. Qui plus est, prononcé "at" en anglais soit "chez" ou "à", il désigne la destination et colle au sens que Ray veut lui donner.
La première adresse mail de l'histoire est née et elle est logiquement celle de ray : tomlison@bbn-tenexa.  Suite à cette invention, une foule de programmes ont été créés pour compléter les fonctionnalités de cette révolution pour en arriver en 2012 aux boîtes de messagerie que nous connaissons aujourd'hui.

Troisième règlement de comptes mortel depuis le début du mois


Depuis le début de l’année, Marseille détient le triste record des règlements de comptes. Au moins une grosse quinzaine. Le dernier en date s’est déroulé ce dimanche, peu avant 17 heures, dans les quartiers nord de la cité phocéenne. Plus précisément dans une zone sensible du 13e arrondissement de Marseille : la cité des Lauriers. Un endroit bien connu pour des trafics de stupéfiants…
La victime, tuée par une rafale de kalachnikov : un « jeune » homme de 25 ans.
D’après les premiers éléments de l’enquête, le dit « jeune » homme – qui se trouvait au pied d’un immeuble lorsqu’un véhicule est arrivé à sa hauteur et que ses occupants lui ont tiré dessus au niveau des jambes – était, comme on dit, défavorablement connu des services de police notamment « pour trafic de stupéfiants ». Dix-sept interpellations à son actif… et toujours dehors. Du moins jusqu’à ce dimanche où il est tombé par terre, non pas par la faute à Voltaire mais sans aucun doute par la faute des membres d’une bande adverse.
Un règlement de comptes entre racailles qui a provoqué une « très grande émotion » chez les habitants de cette riante cité. Une émotion telle que la police a demandé aux journalistes présents de quitter le périmètre du drame. Un principe de précaution bien accepté par les gens de la presse vu que certains habitants du quartier commençaient à avoir des « réactions hostiles » à leur égard…
Pour faciliter le travail des enquêteurs, supervisé par le directeur de la PJ de Marseille, Roland Gauze, et le préfet délégué à la sécurité, Alain Gardère, un important dispositif de sécurité a été déployé dans la cité des lauriers où, non loin de la scène de crime, un fourgon incendié a été retrouvé en fin d’après-midi par la police avec une arme à l’intérieur.
Pour l’heure, l’enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire, a déclaré le procureur adjoint de Marseille, Jean-Jacques Fagni, en précisant que celle-ci était « déjà en charge de pas mal de dossiers ». Et là, ce n’est pas de l’exagération à la marseillaise façon la sardine qui bouche le port.
Depuis le début de l’année, en effet, plus d’une quinzaine de règlements de comptes mortels liés pour la plupart au trafic de drogue et la suprématie des territoires sont survenus dans la région marseillaise.
Parmi les plus récents : en juin, deux hommes avaient été tués à 24 heures d’intervalles (à la kalachnikov, arme devenue « l’Opinel » des voyous, et au pistolet automatique). Au début du mois, un homme de 30 ans avait été abattu à l’arme automatique sur le parking d’un hôtel d’Aix-en-Provence alors qu’il venait de sortir de prison. Dans la nuit du 22 au 23 juillet, un gitan de 26 ans avait été tué par balles au cours d’un règlement de comptes, toujours sur fond de trafic de stupéfiants.

Pourquoi la France ne pourra pas se redresser avant septembre... 2014

Face à la multiplication des plans sociaux et au chômage grandissant que connaît la France, des solutions rapides s'imposent. Pas sûr pourtant qu'elles soient mises en œuvre prochainement.
Dans ce contexte particulièrement dramatique, aggravé, qui plus est, par un climat catastrophique depuis trois mois, en particulier au nord de la Loire, il pourrait être tentant, voire salutaire, de tout débrancher. Eteindre son téléphone portable, ne plus écouter la radio, ni regarder la télé, ni même lire les journaux. Pour tout vous dire, c’est exactement ce que j’ai fait (à quelques connexions à Internet et quelques tweets près) depuis une semaine. Et cela fait un bien fou.
Seulement voilà, jouer à l’autruche et s’enterrer la tête dans le sable ne sert strictement à rien. Certes, après avoir passé des années à demander à nos dirigeants politiques et monétaires de réduire leur dogmatisme destructeur, en vain, nous pourrions également être tentés de baisser les bras et de prendre un billet sans retour pour un pays où la liberté d’entreprendre est valorisée et où la pression fiscale est raisonnable. Si, si, cela existe toujours. Mais, là encore, quitter le navire serait futile et pourrait même donner des arguments à ceux qui veulent faire de la France un pays « d’égalisation vers le bas ». En voulant exclure de l’Hexagone tous ceux qui gagnent plus de 4 000 euros par mois, ces idéologues d’un autre temps oublient que ce n’est pas en chassant les « riches » qu’on lutte efficacement contre la pauvreté.
Bien sûr, certains salaires mirobolants ont de quoi choquer. Cependant, face à de tels excès, il faut simplement se souvenir de trois réalités déterminantes. Primo, si un employeur est assez fou pour payer des salaires démentiels, il n’est pas possible de le lui interdire, sauf à créer une dictature. Secundo, la richesse créée par le « gros salarié » est généralement supérieure à son coût. Et ce, tout d’abord pour l’employeur, au travers des réalisations du salarié. Sinon, il est alors clair que le salarié sera licencié ou que son salaire sera fortement abaissé. Malheureusement, il arrive parfois, notamment en France, que, dans certains cas et pour des raisons obscures (telles que l’appartenance à une caste ou toute autre connivence malsaine), un salarié, voire un patron, complètement inefficace, continue de toucher un salaire excessif. On pourra alors se consoler en pensant que ce « gros salarié » dépensera fortement en France et alimentera par là même le « business » dans l’Hexagone. Tertio, ce salarié, méritant on non, contribuera à augmenter les recettes fiscales et, normalement, permettra par là même à l’Etat Providence de faire son boulot.
En résumé, il ne sert à rien de s’offusquer de tel ou tel salaire, car, sauf dans certains cas très spéciaux (banditisme, fraude, castes…), les gains récupérés par la collectivité seront conséquents. C’est d’ailleurs ce qu’a bien compris David Cameron lorsqu’il a appelé les Français et les chefs d’entreprise plus ou moins fortunés à émigrer vers le Royaume-Uni. De la sorte, ces derniers viendront augmenter la consommation et les recettes fiscales outre-Manche, tout en produisant l’effet inverse dans l’Hexagone. Or, s’il y a moins d’activité et moins de rentrées fiscales en France, le déficit public, la dette et le chômage s’accroîtront de nouveau, jusqu’à l’avènement d’une crise sociale sans précédent. Les annonces d’augmentation massive des impôts par l’actuel gouvernement, ainsi que les nombreux plans de licenciements, et notamment celui de PSA, montrent que ces dangers ne sont pas seulement dans la tête de votre serviteur. Ils sont devenus réalités. A ce rythme, MM. Hollande et Ayrault n’auront bientôt plus rien à envier à M.Papandreou+
Aussi, sans vouloir casser le climat apparemment apaisé des vacances estivales, il est de notre devoir de continuer à dire la vérité. Oui, le taux de chômage va encore s’accroître fortement en France au cours des prochains mois. Selon nos estimations, il sera d’au moins 12 % d’ici l’été 2013. Et encore, ce résultat tient compte de la faible augmentation de la population active. Si nous étions dans les années 1990 (lorsque cette dernière progressait d’environ 300 000 personnes par an), le taux de chômage serait déjà supérieur à 12 %. En outre, n’oublions pas toute l’ingéniosité dont ont fait preuve nos hauts fonctionnaires pour créer des mesures « d’accompagnement social » du chômage, qui ont surtout pour but de réduire le nombre officiel de chômeurs.
Pour ne rien arranger, lorsqu’on observe les réactions et les propositions de l’actuel gouvernement pour essayer de restaurer la croissance et/ou de faire face aux différents plans de licenciement, cela fait froid dans le dos. Peut-on effectivement continuer de laisser croire aux Français que l’Etat a encore les moyens de créer des aides factices pour tel ou tel secteur d’activité, voire qu’il pourrait s’ingérer dans les affaires internes d’une entreprise privée quitte à monter dans son capital ? Arrêtons donc de prendre des vessies pour des lanternes. Depuis une vingtaine d’années, la France s’est engagée avec obstination dans une voie sans issue, avec, à droite, l’augmentation des dépenses publiques, à gauche, l’accroissement des impôts et, au bout du chemin, la faillite. Aujourd’hui, le mur se rapproche dangereusement. Mais la France accélère et klaxonne, pensant peut-être qu’ainsi le mur va disparaître.
Evidemment, il n’en sera rien. Malheureusement, c’est notre génération qui va devoir gérer le choc frontal. Et ce, alors qu’elle n’y est pas du tout préparée et que nos dirigeants le sont encore moins. Si beaucoup d’économistes continuent également de se voiler la face, espérant un poste de sous-fifre dans tel ou tel ministère, ou une légion d’honneur, ou simplement une petite faveur, nous continuerons de faire notre travail et de dénoncer ces errements. Nous n’appartenons à aucun courant politique. Nous voulons simplement que la France se redresse. Vu les circonstances, elle ne pourra pas le faire avant septembre… 2014, c’est-à-dire une fois que la crise sociale aura obligé les dirigeants français à faire un virage à 180° et en espérant que la zone euro n’aura pas disparu d’ici là. En attendant passez donc de bonnes vacances et carpe diem !






10 phrases pour briller à l’apéro pendant les vacances

Vous aimez épater vos collègues devant la machine à café ? Challenges vous aide à en faire autant avec ceux que vous côtoyez pendant vos congés.

Avant de préparer la rentrée, il convient de réussir ses vacances. Mais attention, les congés payés ne doivent pas être synonymes de laisser-aller intellectuel. Tout comme, le reste de l'année, à la machine à café ou lors des réunions, vous devez rester pertinent et brillant au bord de la piscine et à l’heure de l’apéro. Challenges vous livre clé en main, dix phrases qui vous assureront un grand succès auprès de vos compagnons de villégiature. Leur effet, vérifié par la rédaction, est tel que nous vous recommandons de les utiliser au compte-goutte, histoire de ménager vos effets.
1. "Savez-vous que Pierre Moscovici est fiancé à une étudiante de 22 ans ?"
Le nouveau ministre de l’économie, 53 ans, gardait jalousement le secret de cette liaison depuis deux ans. Mais il a décidé de l’officialiser au second tour des législatives en s’affichant avec Marie-Charline devant l’objectif d’un photographe de l’Est Républicain.
2. "L’affaire du Libor est le plus grand scandale financier de tous les temps"
"Libor" : l’acronyme ne vous dit peut-être pas grand-chose. Derrière ces cinq lettres se cache pourtant l’un des plus grands scandales financiers présumés de l’histoire. Plusieurs grandes banques internationales sont soupçonnées d’avoir manipulé le London Interbank Offered Rate (Libor en abrégé) afin de camoufler leurs difficultés de financement lors de la crise financière.
Parmi elles, que des grands noms de la finance mondiale : Bank of America, Barclays, Citibank, Crédit Suisse, Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan, Royal Bank of Scotland, UBS… L’enjeu est colossal. Le Libor est étroitement lié au fonctionnement de l’un des plus grands marchés monétaires du monde : le marché interbancaire (celui où les banques se prêtent entre elles), dont la taille est estimée à 350.000 milliards de dollars !
3. "Un Espagnol sur quatre est au chômage !"
Le taux de chômage en Espagne, le plus élevé des pays industrialisés, devrait atteindre 24,6% en 2012, un chiffre légèrement supérieur aux 24,3% attendus initialement.
4. "La musique que l’on entend aux Galeries Lafayette est composée par Olivier Dassault, député et administrateur de Dassault Aviation".
Le petit-fils de Marcel Dassault est compositeur à ses heures perdues. Il a publié six compilations de ses compositions, le plus souvent des hymnes commandés par des entreprises. On peut franchement parler de musique d’ascenseur sans vexer personne, puisque l’un de ses morceaux, intitulé Schindler a été écrit pour la célèbre marque d’ascenseurs.
5. "Le petit oiseau bleu de Tweeter s’appelle Larry, en hommage au basketteur américain Larry Bird".
Ce joueur blanc des Celtics de Boston a été le grand rival de Magic Johnson dans les années 90, avec lequel il a été co-capitaine de la Dream-Team lors des JO de 1992. Le co-fondateur de Twitter, Biz Stone a confirmé que l’oiseau Larry, en passe de devenir l’un des logos d’entreprise les plus connus de la planète, a bien été inspiré par le grand Larry "Legend" Bird.
 6. "La France est un vrai paradis fiscal pour les plus riches"
Certes, la pression fiscale en France est l'une des plus élevées d'Europe mais elle affecte, proportionnellement moins les très, très riches (on parle là de patrimoine supérieur à 10 millions d'euros): ceux-là bénéficient de grosses niches pour leurs impôts sur le revenu et surtout pour leur ISF (outil de travail, œuvres d'art, ISF PME...) et, surtout, organisent la gestion de leur fortune via un holding "tirelire" à la fiscalité douce. "Au final, un ménage très fortuné qui subit un taux d'imposition de plus de 20% est juste mal organisé et mal conseillé", assure l'avocat fiscaliste Olivier Riffaud. Cependant, les nouvelles mesures fiscales que va mettre en place la gauche dans le budget 2013 risquent de durcir le jeu de l'optimisation...
7. "Le film Little Buddha de Bernardo Bertolucci est dédié à la mémoire de Francis Bouygues".
Après avoir investi dans la télévision en rachetant TF1 en 1987, le roi du béton, s’est intéressé au cinéma avec de grandes ambitions et de gros moyens. Il a créé la société de production Ciby Pictures, avec des bureaux à Hollywood. Ses réalisateurs étaient David Lynch, Jane Campion, Pedro Almodovar et Bertolucci qui a sorti son film peu de temps après la mort du grand patron en 1993.
8. "La fortune du candidat républicain Mitt Romney représente le double des patrimoines cumulés des huit derniers présidents américains".
Le politicien de confession mormone est à la tête d’une fortune estimée entre 190 et 250 millions de dollars, amassée dans la finance avec le fond Bain Capital. Les revenus de ses seuls placements financiers s’élèvent à 20 millions de dollars par an.
9. "Les ventes d’objets d’art battent des records malgré la crise".
Le record historique d’un tableau vendu aux enchères date du 2 mai dernier, Le Cri de Munch, a été adjugé à 96 millions d’euros chez Sotheby’s à New York. En France, le montant des adjudications a bondi de près de 10% à 1,25 milliard en 2011. (Cliquez ici si vous voulez aussi pouvoir citer le nom des 10 oeuvres d'art les plus chères de l'histoire des ventes aux enchères)
10. "Les 20 Français les plus riches emploient un million de salariés".
C’est l’un des enseignements du classement annuel des 500 plus grosses fortunes de France réalisé par Challenges. Les patrons et propriétaires de LVMH (Bernard Arnault), Sodexo (Pierre Bellon), Auchan (Gérard Mulliez), PPR (François Pinault), Chanel (Alain Wertheimer), Bouygues (Martin Bouygues) ou encore Illiad-Free (Xavier Niel) sont aussi de gros employeurs.

Tabac: vers une taxation plus forte des paquets moins chers

Jérôme Cahuzac, le Ministre du Budget, souhaite modifier la structure de la fiscalité sur les cigarettes, qui favorise les paquets les moins chers en cas de hausse des prix.

Les esprits s'échauffent avant l'augmentation de 6% du prix du paquet de cigarettes prévue fin septembre. Après la condamnation des superprofits des fabricants de tabac par le député Jean-Marie Le Guen début juillet, c'est au tour de Jérôme Cahuzac de vouloir faire évoluer la fiscalité du tabac selon Les Echos. Le Ministre du Budget a demandé la semaine dernière au Sénat "une réflexion sur les droits du tabac, car toute hausse du prix du tabac favorise les produits de moindre qualité et les moins chers, dont on dit qu'ils sont les plus nocifs. Il faut adapter notre fiscalité pour aboutir à des hausse uniformes sur tous les produits du tabac, quel que soit leur prix initial"
Actuellement, les taxes sur le tabac, appelées "droits de consommation" comprennent une part fixe de 55 centimes par paquet et une part variable de 54,57% du prix de vente. Il faut également ajouter la TVA (16,38%) et la commission du buraliste (8,54%).
Inciter les fabricants à augmenter leurs tarifs
En cas de hausse des prix, les paquets les moins chers sont favorisés par rapport aux cigarettes plus onéreuses à cause de ce double système de taxe fixe et variable. Ainsi, pour un paquet à 5,70 euros, les droits de consommation représentent 64,25% du prix alors que pour un paquet à 6,20 euros, ils représentent 63,38% du prix.
Jérôme Cahuzac souhaite "inverser la part fixe et la part variable qui frappe le tabac" pour donner plus de poids à la taxe actuelle de 55 centimes par paquet. Cette mesure que le Ministre du Budget envisage de présenter "en loi de Finances initiale pour 2013" devraient inciter les fabricants à augmenter le prix de leurs produits.
En cas d'adoption, cette loi pourrait conduire les fabricants à augmenter de manière forte leurs prix afin de reconstituer leurs marges. Au final, ce sont les consommateurs qui payeront plus chers pour fumer sans réel impact pour les fabricants.

Les ministres en séminaire de travail mercredi autour de Hollande

Le sera réuni en séminaire de travail autour du mercredi, dans la foulée du dernier Conseil des ministres avant la trêve estivale, a indiqué lundi l'Elysée dans un communiqué.
Il s'agit d'"un séminaire de travail avec les ministres suivi d'un déjeuner", écrit la présidence de la République, sans préciser sur quels sujets plancheront les membres du gouvernement.


La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, fera un compte-rendu du séminaire devant la presse, dans le cadre de sa prise de parole hebdomadaire suivant le Conseil des ministres.
La réunion interviendra au lendemain de la clôture de la session extraordinaire du Parlement qui avait été convoquée dans la foulée de l'alternance pour faire adopter les premières mesures du quinquennat Hollande, et notamment le budget rectificatif 2012. Le vote définitif des députés et des sénateurs sur ce texte est prévu mardi.
Le Conseil des ministres, qui est programmé mercredi à 10H00, sera le dernier avant la trêve estivale, le prochain étant prévu le mercredi 22 août.

AH ÇA, ILS EN FONT DES SÉMINAIRES, DES RENCONTRES DE PALABRES, MAIS LES ACTES SONT ABSENTS, CE N'EST PEUT-ÊTRE PAS PLUS MAL, LES ACTES  SERAIENT SI NOCIFS À LA FRANCE.

lundi 30 juillet 2012

Chez Air France, tout le monde n’est pas prêt à travailler plus

A l'occasion de la présentation de ses résultats, la compagnie a fait le point sur les négociations avec les syndicats. L’accord avec le personnel au sol avait été signé. Les pilotes voteront en août pour dire ce qu’ils en pensent. Pour les hôtesses et stewards, c’est déjà non. Faut-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Lors de la présentation des résultats, le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, a semblé assez confiant quant à la capacité de la compagnie à tenir les objectifs de réduction des coûts, et conséquemment de la dette nette qui doit être réduite de 2 milliards d'euros d'ici à la fin 2014. Des objectifs reposant essentiellement sur une plus grande productivité : Air France veut continuer à faire croître ses capacités (+4% en trois ans) avec moins d’avions et des effectifs en baisse. Cela suppose de faire tourner les avions maintenus dans la flotte à un rythme plus soutenu et donc d’amener le personnel, au sol comme dans les airs, à travailler davantage.

Le personnel au sol travaillera 10 à 12 jours de plus Pour l’heure - Alexandre de Juniac l’a dit clairement ce lundi 30 juillet - cet engagement n’a été pris de façon ferme et définitive que par le personnel au sol ou du moins une part suffisamment représentative de leurs représentants. L’effort qui a été demandé à ces derniers est significatif : "5,5% d’augmentation de temps travaillé, soit 10 à 12 jours de temps de travail supplémentaire" a insisté le PDG d’Air France rappelant qu’ils ont aussi accepté les conditions du plan de départ volontaire alors qu’Air France estime le sureffectif à 3.029 salariés dans cette seule catégorie de personnel. Les pilotes voteront par référendum en août Pour les pilotes, le temps de travail se compte autrement. Selon Alexandre de Juniac, la direction a obtenu après négociation qu’ils travaillent 65 heures de plus par an (700 contre 635 auparavant) s’ils sont affectés à des vols long-courriers (intercontinentaux) et 40 heures de plus (740 contre 700 auparavant) lorsqu’ils assurent des dessertes court et moyen courrier (à l’intérieur de l’Europe, mais aussi vers l’Afrique du Nord et une partie du Proche-Orient). L’accord est en fait très complexe et ne peut se résumer à cette simple addition. Mais, surtout, il ne sera pleinement valide que s’il est approuvé par référendum. Verdict avant la fin du mois d’août pour une entrée en application le 1er janvier 2013. Avec les hôtesses et stewards, la bras de fer est engagé Pour ceux qu’on appelle dans le jargon aérien, les PNC (personnel navigants commerciaux, autrement dit les hôtesses et stewards) la situation est carrément bloquée. Alexandre de Juniac a fait observer qu’après référendum, seule une des trois organisations syndicales avait approuvé l’accord négocié avec la compagnie. Et sa représentativité n’est pas assez forte pour que cette approbation permette la signature de l’accord. Air France entre donc dans une logique potentiellement plus conflictuelle avec ses PNC. Les accords collectifs dont ils bénéficient sont, comme il avait été prévu en cas de blocage, dénoncés. Et la direction a d'ores et déjà prévenu que l'accord en vigueur jusqu'au 31 mars 2013 sera remplacé par un "texte dont les contreparties en termes de rémunération et d'emploi seront moins favorables au projet d'accord non approuvé". Tout laisse donc à penser que le bras de fer qui s’engage ira de pair avec des appels à la grève susceptibles de perturber le trafic.
CELA FAIT LONGTEMPS QUE JE NE PRATIQUE PLUS AIR FRANCE,  J'EN SUIS HEUREUX, LE SERVICE MINIMUM DE PIÈTRE QUALITÉE SE PAIE TROP CHER.

JO 2012 : pour la ministre des Sports, Laura Flessel fait du judo

Le jour où  rend visite aux athlètes français à Londres, la ministre de la Jeunesse et des Sports s'est distinguée. Valérie Fourneyron au moment de détailler la visite présidentielle s'est un peu emmêlée les crayons sur les disciplines des athlètes dans une interview sur Télé-Matin pour l'émission « Les quatre vérités ». 

«On a envie, avec le , de pouvoir aller voir plusieurs disciplines, qu'il s'agisse de la boxe, qu'il s'agisse d'aller au judo pour voir notre porte-drapeau Laura Flessel, ses 5e jeux», déclare la ministre.

Or il n'aura échapé à personne que celle que l'on surnomme «La Guêpe» (double championne olympique en 1996 et 2000) ne foule pas les tatamis mais plutôt les salles d'

Une autre boulette

La « boulette », repérée par Europe1 est d'autant plus étonnante que le CV de la ministre, ancienne médecin du sport, plaide pourtant en faveur d'une grande connaissance des performances des athlètes. A la fin des années quatre-vingt, elle a participé à l'élaboration de la loi sur le dopage et de 1991 à 1995, elle s'est occupée de l'équipe de France de volley pour la partie médicale. 

Interrogée en duplex sur France 2 depuis Londres, la ministre a également commis une autre erreur en signalant que les trois premières médaillées olympiques (Céline Goberville en tir,Priscillia Gneto en judo et Camille Muffat en natation) l'avait été pour «leurs premiers Jeux». Si c'est vrai pour les deux premières, la Niçoise sacrée dimanche soir sur 400m nage libre avait déjà participé à une olympiade à Pékin pour le relais 4x200m.

L'euro : l'irresponsabilité a trouvé son étalon monétaire !

L’euro agit comme cause majeure de déséquilibre dans les échanges commerciaux entre États membres et comme facteur de déresponsabilisation massif de l’ensemble des pays de l’eurozone, en éteignant tous les signaux d'alarme qui existent habituellement sur le marché dans le cas des monnaies nationales.
J’écris cet article en réponse à une tribune de Jesus Huerta de Soto, prenant la défense de l’euro, décrit comme un « étalon or imparfait » supposé inciter les pays membres de l’eurozone à plus de discipline en matière de politique économique et budgétaire comme le ferait un vrai étalon or.
L'auteur néglige à mon avis dans son essai seulement deux points, mais ils sont essentiels :

1) Contrairement à l’euro, la valeur de l’étalon or ne dépend pas du comportement économique des États qui l’ont choisi.
Si un État se met à pratiquer une politique budgétaire laxiste, il sera sanctionné par le marché, mais l’or, lui, conservera toute sa valeur. Dans le cas de l’euro, si un gros État membre de l’eurozone pratique une politique laxiste, il peut remettre en cause tout le système financier de l’eurozone, donc la valeur de cette monnaie, et même son existence. Nous le constatons aujourd’hui avec l’Espagne et l’Italie.
2) Conséquence directe de ce premier point, l’euro va agir comme un facteur de déresponsabilisation des États membres, qui préfèreront renflouer à n'importe quel prix un État en difficulté pour garantir l'existence de l'euro, là où l’or force au contraire à la responsabilité. C’est le problème essentiel de l’euro que nous allons détailler maintenant.
La responsabilité est une idée centrale du libéralisme. Elle permet aux êtres humains de recevoir une sanction positive ou négative de leurs choix de vie, et de pouvoir améliorer ensuite ces choix en fonction des expériences et résultats accumulés. Les systèmes socialistes échouent d'abord parce qu’ils suppriment toute responsabilisation. Les acteurs économiques, ne recevant plus de signal positif ou négatif résultant de leurs choix, ne peuvent plus savoir quelles décisions sont bonnes pour eux, et se réfugient alors dans des comportements infantiles ou parasitaires qui conduisent à la faillite du système.
Un bon étalon monétaire doit donc responsabiliser au maximum les acteurs économiques, en particulier les gouvernements.
L’or est à ce titre un excellent choix, puisque sa valeur est impossible à manipuler, et que toute politique laxiste (déficit public, consommation à crédit excessive générant une balance des paiement déficitaire sur une trop longue période) sera sanctionnée par le marché.
Les monnaies nationales sont un moins bon choix, puisque leur valeur se manipule bien plus facilement, mais elles restent malgré tout responsabilisantes dans la plupart des cas (à l’exception du cas très particulier des USA que nous allons détailler dans un autre article) : un pays pratiquant une politique trop laxiste et vivant au-dessus de ses moyens verra la valeur de sa monnaie chuter et ses réserves de change s’épuiser. La population de ce pays ressentira rapidement les effets négatifs de ce choix (chute du pouvoir d’achat, inflation, chômage, impossibilité d'importer dans les cas extrêmes), et pourra sanctionner le dirigeant qui a conduit cette politique.
Qu’en est-il de l’euro ?
La construction de l’eurozone fait que tous les signaux du marché visant à responsabiliser les États et les décideurs économiques sur leur politique économique et monétaire sont supprimés méthodiquement au nom de la "stabilisation".
1) Au niveau des échanges internationaux, le système de paiement automatisé TARGET2 permet aux États membres présentant un déficit excessif de leur balance commerciale et de leur balance des paiements de continuer à vivre au-dessus de leurs moyens indéfiniment, en supprimant toute contrainte liée aux réserves de change. Les banques privées des autres pays ne font plus confiance à l’Espagne et ne veulent plus financer ses importations à crédit ? Les capitaux fuient ce pays à grande vitesse (voir cet article de FT Alphaville) ?

Avec une monnaie nationale, l’Espagne aurait reçu depuis longtemps (sans doute dès 2009) la sanction du marché et l’équilibre aurait été rétabli via une dévaluation de sa monnaie et l’obligation pour sa survie économique d’entreprendre de profondes réformes structurelles.
Avec l’euro, il n’y a plus aucun garde-fou : grâce au système TARGET2, la Bundesbank prête à la BCE, qui reprête ensuite à l’Espagne tous les fonds dont elle a besoin. Il n’y a aucune limite supérieure prévue pour ces transferts de fonds, qui s’effectuent bien entendu sans le moindre contrôle démocratique, et les déficits deviennent totalement ingérables.
Balance TARGET2 de l'Espagne : la dette vis-à-vis de la BCE s'accroît actuellement de 40 milliards d'€ par mois (graphique : querschuesse.de), et le rythme ne cesse d'augmenter.

2) Au niveau du système bancaire, un État souverain qui pratique une politique laxiste (par exemple en manipulant ses taux à la baisse pour favoriser excessivement le crédit) fragilisera ses banques privées qui seront trop endettées. S'il persiste, il risque de recevoir, comme l’Islande, une sanction du marché, via un bank run. Avec l’euro, les banques sont au contraire soutenues de façon illimitée par la BCE et divers « fonds de stabilisation » et n’ont ainsi plus à subir les conséquences de leurs excès… jusqu’à implosion totale du système, parce que les miracles ne durent jamais éternellement en économie.
Résultat : nos banques européennes sont aussi celles qui ont les leverage ratios parmi les plus élevés du monde, entre 20 et 40 en général, et peuvent continuer à prendre des risques inconsidérés en bénéficiant (là aussi sans limites) des fonds "LTRO" à 1% de la BCE.
3) Au niveau des finances publiques, là aussi il n’y a aucun garde-fou réel :
Les critères de Maastricht ont été oubliés, tout comme le sera la « règle d’or ». Et il n’existe aucun dispositif prévoyant la sortie d’un État membre qui pratiquerait une politique totalement laxiste. Le leader de Syriza (extrême-gauche grecque), qui a failli être élu aux dernières élections l’avait parfaitement compris, en proposant à ses électeurs que la Grèce coupe tout effort de rigueur, tout en continuant à profiter des avantages de l'euro pour importer à crédit tout ce dont elle avait besoin.
Un État surendetté reçoit une flopée d’aides de l’UE, qui ne font que retarder une restructuration inéluctable, en aggravant son surendettement. Avec une monnaie nationale, la Grèce aurait été restructurée dès 2008, et serait aujourd’hui bien avancée dans la voie du redressement, alors qu’elle est toujours en train de s’enfoncer dans une dépression de plus en plus grave.
Le dernier signal d'alarme responsabilisant encore existant sur l'eurozone, à savoir les taux des emprunts d’État des États membres, pourrait à son tour être coupé dans les trimestres à venir, si les eurobonds finissent par être adoptés (comme le souhaitent les partisans les plus enthousiastes de la construction européenne), ou si la BCE se met à acheter en direct et massivement la dette souveraine des pays d'Europe du Sud.
L’euro agit donc à la fois comme :
Toute l’eurozone est aujourd’hui victime de cette monnaie unique :
- L’Europe du Sud dont la compétitivité est détruite par une monnaie trop forte, et qui s’enfonce dans le surendettement sans recevoir les signaux d’alerte et de rééquilibrage indispensables. Résultat : la récession et le chômage s'envolent dans ces pays, mais l'euro écarte pour eux toute possibilité de nouveau départ via un processus de faillite budgétaire / restructuration sur le modèle argentin.
Taux de chômage en Grèce : le record de la crise 1929-1932 aux USA prochainement pulvérisé ?

- Mais aussi, nous le verrons dans les années à venir, les États les plus solides, comme l’Allemagne. Leur modèle de croissance actuel se résume à faire crédit à l’Europe du Sud pour pouvoir continuer à exporter des produits à des clients devenus insolvables, ce qui finira aussi par rendre insolvable le système financier allemand.
Voilà pourquoi le retour aux monnaies nationales est aujourd'hui plus que jamais nécessaire. Vu la gravité des déséquilibres accumulés, il ne suffira bien sûr pas à écarter la récession, mais il permettra ensuite un nouveau départ, avec des pays redevenus responsables de leurs actes. Le plus tôt sera le mieux, parce que maintenant chaque semaine qui passe signifie des dizaines de milliards d'euros de dette en plus à éponger pour les membres de l'eurozone.

CGT : bain de sang chez les rouges

Coups bas, humiliations, représailles… La succession de Bernard Thibault à la tête de la CGT est en train de tourner au règlement de comptes personnel. Ce duel d’ego profitera-t-il à un troisième larron ?
Ce n'est pas du temps de Georges Marchais qu’on aurait eu ce bazar ! A l’époque, le secrétaire général de la CGT, c’est le Parti communiste qui le nommait et personne n’avait rien à y redire. Mais depuis qu’il a pris son indépendance il y a une douzaine d’années, le syndicat de la porte de Montreuil ne sait plus à quel saint se vouer. Si bien que la succession de son patron est en train de se régler dans l’anarchie la plus complète, à coups de faucille et de marteau.
Il faut dire que Bernard Thibault n’a pas facilité les choses. Allez savoir pourquoi, le patron s’est mis en tête que son remplaçant – il prendra ses fonctions en mars 2013 – devait être une femme. Et pas n’importe laquelle : sa protégée, Nadine Prigent, une ancienne infirmière de 54 ans, qui a longtemps dirigé la Fédération de la santé, assez dure dans sa ligne syndicale, rugueuse avec son entourage, parfois même brutale, et détestée par une bonne partie des dirigeants de la centrale. «Elle est fracassante dans les relations humaines», résume un militant.
Tout le contraire d’Eric Aubin. En lice lui aussi pour le poste, l’ex-patron de la Fédération de la construction, 50 ans, défend une ligne stratégique à peine différente, mais il est réputé chaleureux avec les camarades, sympa, rassembleur et apprécié du plus grand nombre. En somme, il aurait tout pour réussir si Bernard Thibault ne le haïssait pas et s’il ne le lui rendait pas, avec les intérêts. Cela fait des années que ces deux-là se toisent dans les couloirs de la centrale, comme deux vieux Corses mal embouchés.
Le patron ? Un "autocrate" entouré d’une "camarilla de lavettes"
Motif de la grogne ? Aubin n’a pas pardonné au secrétaire général d’avoir privé les fédérations – dont la sienne – de leur autonomie financière. Et il lui 
en veut de l’avoir obligé à mettre la pédale douce sur le dossier des retraites. Bons soldats, les partisans d’Eric Aubin passent désormais leurs journées à dénigrer le patron, un «autocrate» selon eux, entouré d’une «camarilla de lavettes» et d’«éminences grises douteuses».
Le camp d’en face ne s’en laisse pas conter. Après le rejet humiliant de sa candidature par le Comité confédéral national (le parlement de la CGT) le 31 mai dernier, Nadine Prigent aurait, en bonne logique, dû remballer ses banderoles et ses prétentions. Au lieu de quoi, poussée par son puissant mentor, elle a décidé de s’accrocher. Et de profiter 
de l’été pour savonner la planche à son adversaire. Depuis, l’ambiance est encore montée d’un cran dans la grande maison des travailleurs.
La pasionaria du clan Thibault a entrepris un tour de France des unions départementales, envoyé une missive promotionnelle à toutes les fédérations et reçu le soutien sans réserve de la sienne, dans la meilleure tradition stalinienne. «La Fédération CGT de la santé et de l’action sociale dénonce la campagne calomnieuse menée depuis plusieurs mois […] contre Nadine Prigent et s’indigne des agissements internes visant à l’éliminer», peut-on lire dans ce communiqué vengeur. Problème, beaucoup de militants soupçonnent la candidate de l’avoir rédigé elle-même et publié de surcroît sans l’aval de ses camarades de la Fédération de la santé.
Le plus drôle dans cette histoire, c’est que le morceau pourrait finalement être emporté par un troisième larron. Thierry Le Paon, le patron du groupe CGT au Conseil économique, social et environnemental, n’est certes pas un premier couteau au charisme débordant. Mais comme personne ne lui envoie de nom d’oiseau à la figure, Le Paon commence à croire à sa chance.

En avons-nous vraiment fini avec les tubes de l’été ?

Qui ne se souvient pas de la "Lambada", de "Chihuahua", de "La Tribu de Dana", ou de "Asereje" ? Ces musiques nous ont tous, au moins une fois, fait danser l'été de leur sortie. Le tube de l'été est un véritable mythe. Mais est-ce une tradition en perdition ?

On constate depuis plusieurs années qu’il y a de moins en moins de chansons marquantes durant la saison d’été. Est-ce la fin de l’ère du tube de l’été ?

Yves Bigot : Pas forcément. Le tube de l’été n’est pas mort. Nous ne sommes jamais à l’abri de voir émerger un morceau qui va parler à tout le monde.
Toutefois, s’il n’y a plus de « Macarena » ou de slow de l’été, pour remonter aux années 60, c’est la multiplication des supports médiatiques qui en est responsable. Cela contribue automatiquement à faire baisser la puissance de chacun d’entre eux. Quand il y avait deux chaînes de télévision et quatre stations radio, il était beaucoup plus facile qu’un morceau prenne le dessus sur tout le reste. Aujourd’hui, TF1 n’a, par exemple, plus la même puissance qu’à l’époque où elle lançait des tubes comme « La Lambada ». Il faut dire qu’en ce temps-là, elle réunissait près de 40 % de part de marché, contre un peu plus de 20 % actuellement. On voit bien que ce genre de chaîne n’a plus la même puissance pour imposer un titre pendant l’été. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’en est plus capable pour autant. Mais c’est moins évident. Ce n’est plus à coup sûr.

C’est donc les tubes de l’été lancés par les chaînes hyper puissantes qui disparaissent ?

Le tube de l’été ne s’invente pas et aujourd’hui il a de plus en plus de mal à se décréter, comme l’a fait TF1 de 1989 jusqu’au début des années 2000. A cette époque, des musiques comme la « Lambada » ou « Tic Tic Tac » de Carrapicho étaient lancées grâce à la toute puissance et aux réseaux d’influence de ces médias. Pendant des années, ce genre de diffusion constituait un risque zéro, c’était le succès garanti.
Toutefois, il existe des tubes de l’été qui surgissent de nulle part. Par exemple, la chanson Pop Corn des Hot Butter, n’était pas prédestinée au succès. Elle est arrivée sur un petit label du New-Jersey durant l’été 1972 et en l’espace de quinze jours elle est devenue incontournable dans le monde entier.

Internet a-t-il, lui aussi, jouer un rôle dans le déclin de la tradition du tube de l’été ?

Bien sûr. Internet contribue, lui aussi, au morcellement de la diffusion. Mais d’un autre côté, rien ne dit que ce n’est pas lui qui va lancer le prochain tube de l’été. Il suffirait d’un clip incroyable ou d’une énorme diffusion de manière virale pour lancer un véritable phénomène.

Ne va-t-on pas alors vers DES tubes de l’été plutôt qu’UN tube de l’été ?

Tout à fait. J’ai tendance à penser que le monde est ainsi. Nous sommes dans une ère de proportionnelle et de démocratie participative. La vertu du lien social via le tube de l’été n’est pas si nécessaire dans ce monde où  l’individualisation règne. On est passé du broadcasting, qui est la diffusion massive, à l’égocasting, c’est-à-dire que chacun se choisit sa propre chanson qui lui parle de son été, de sa vie.
Mais nous ne sommes pas à l’abri de voir émerger un morceau qui va attraper l’air du temps ou tout simplement une chanson « feel good » qui par sa joie de vivre communicatrice va unifier tout le monde. C’est ce qui est arrivé il y a deux ans avec la chanson de Zaz « Je veux ».
Pour cet été, il n’y a rien qui se dégage avec une nette évidence. Mais les tubes sont très souvent lancés sur les ondes à l’occasion de la fête de la musique. On verra donc dans les prochains jours s’il y a quelque chose qui prend. Mais pourquoi pas une chanson de l'été qui révélera l'air du temps, la gauche au pouvoir et ce que cela engendre comme sentiments de l'époque.

dimanche 29 juillet 2012

Argent des riches, paradis fiscaux... ce mythe du trésor caché que les socialistes finissent toujours par raviver

Il y aurait-il un intérêt idéologique à véhiculer le mythe d’un pactole caché dans les paradis fiscaux ?
Quand j’etais jeune, j’avais un prof de maths fantastique, il s’appelait Monsieur Marin (Il nous parlait de maisons en T). C’est lui qui m’a donné le goût de la connaissance logique. Il racontait, pour stimuler l’esprit critique et la pensée logique l’histoire suivante : nous sommes suivis d’une multitude de petits bonshommes verts, qui avaient la capacité, le don de devenir instantanément invisibles dès qu’un regard se posait sur eux. Ils existaient, mais ils étaient invisibles. Par construction et définition, invisibles.
Comment prouver qu’ils existaient ? Comment prouver qu’ils n’existaient pas ? Tournez le problème dans tous les sens, comme vous le voulez, le problème est par construction insoluble. Pourtant disait-il, il y a une solution. Cette solution consiste à remonter l’Histoire de cette croyance, voir son origine, voir qui la colportait, qui avait intérêt à la propager.
Les petits bonshommes verts, c’est comme l’argent invisible.
Personne, rigoureusement personne ne peut voir ce qui ne se voit pas, mais tout le monde peut comprendre l’intérêt idéologique qu’il y a à véhiculer le mythe d’un trésor caché, à découvrir, dans lequel puiser et à partir duquel tous les problèmes seraient résolus.
Le mythe du trésor caché est un mythe socialiste, dirigiste dont la fonction est de détourner l’attention et de désigner des boucs émissaires faciles.
Si l’on n’y prend garde, on retombe dans la grande mystification de la Seconde guerre mondiale qui a consisté, pour sauver le capitalisme menacé par la grande crise des années 30 et la montée du bolchevisme,  à désigner des boucs émissaires, à les stigmatiser d’autant plus facilement qu’ils s’y prêtaient par leur penchant pour le commerce de l’argent.
Ce fut une opération ignoble montée de toutes pièces, comme le montrent les études historiques incontestables et incontestées sur l’origine de la propagande anti juive, le Protocole des Sages de Sion, la diffusion sponsorisée des pamphlets anti juifs.
Ainsi il est prouvé le rôle de Henry Ford dans le montage du Protocole des Sages de Sion, dans la diffusion de ce même protocole. Le même Henry Ford qui, on le sait peu, a financé le génial Luis Ferdinand Céline.
Cette mystification historique dans laquelle beaucoup de gens de bonne volonté se sont fait piéger a fait les ravages que l’on sait.
Le comble est que lorsque le danger de bouleversement social a été écarté, les mêmes qui avaient financé la montée du nazisme et la haine anti juifs, ont retourné leurs casaques ; ils ont été les premiers à condamner ceux qui leur avaient si bien servi.

Les partisans du gouvernement mondial, les responsables du FMI, les agences internationales ne sont pas innocentes dans la crise. N’est-ce pas la scandaleuse Christine Lagarde, raillée pour ses sacs Vuitton au sein même du FMI- voir la lettre du récent démissionnaire de cette organisation-, n’est ce pas la scandaleuse Christine Lagarde qui a insulté les Grecs sous prétexte de fraude fiscale disant qu’ils étaient méprisables et méritaient moins de commisération que les pauvres d’Afrique? La même Lagarde qui vit dans un paradis fiscal, salaire et frais scandaleux non taxés, à l’abri des regards indiscrets.
Détourner l’attention, désigner des boucs émissaires est un jeu ignoble commun aussi  bien à la fausse droite qu’aux socialistes et aux partisans du gouvernement mondial type Orwell 1984. Je suis au-dessus, je ne veux voir qu’une seule tète, et encore baissée. Voilà leur crédo.
Et pour le renforcer, on jette en pâture ce que l’on croit être des abstractions, alors qu’en réalité ce que l’on fait c’est attiser les haines sociales concrètes. Car le peuple est prompt à faire des amalgames… et c’est ce que l’on espère en secret. Montrer du doigt, démoniser, déconsidérer. Ce fut il y a quelques jours la stratégie de Montebourg. C’est en Suisse la stratégie constante de gens comme Ziegler.
Un travail colossal a été fait sur ces questions par une historienne de Nanterre, elle déconstruit tous ces subterfuges à partir de la documentation écrite, incontestable déposée dans les archives nationales françaises. Bien entendu cette historienne est tricarde partout, non publiée.
Nous ne sommes pas, vous le savez ce que l’on appelle conspirationnistes. Nous ne croyons pas à des complots, conscients, ourdis par des intérêts non avouable, mais nous disons qu’objectivement, tout se passe comme si pour défendre des intérêts et des privilèges communs, certains groupes sociaux se comportaient de façon concertée. Ils partagent les mêmes idées, reçoivent les mêmes soi-disant études de la part des think tanks. C’est une communauté d’intérêts, de culture, de relations qui fait qu’il y a des convergences objectives. Le bon sens conduit à constater ces convergences et le mythe du grand trésor de la fraude fiscale fait partie de ces convergences. Expliquer cet aspect comme nous le faisons n’équivaut ni à nier la fraude fiscale, ni à l’excuser. Nous faisons ce que nous faisons toujours, c’est-à-dire nous nous interrogeons sur ce qui pousse les gens à parler, à affirmer, à publier. La communication n’est jamais innocente. 
Vous avez remarqué, nous ne rentrons jamais,  dans nos écrits dans ce débat. Y pénétrer c’est déjà se faire polluer, lui donner accréditation. Nous tenons un cap que nous répétons souvent, ne trichez pas, adaptez-vous dans le cadre des règles du jeu fixées par les plus forts du moment. Ils disposent de la machine à broyer.