Où est la vérité ? Quelle est la réalité des faits ? Comment vérifier ? La tentation est grande, alors, de faire son choix demain, non pas sur un programme, mais sur la confiance qu'inspire ou n'inspire pas tel ou tel candidat.
Bien évidemment, la qualité, la compétence, l'authenticité, la loyauté, le caractère, l'indépendance de l'homme comptent. Mais que sera sa politique ? Bien difficile à dire, tant sont mêlés aspirations de toutes sortes, désirs contradictoires, promesses de différentes natures face à une réalité dont on sait combien elle est compliquée, difficile à analyser et plus encore à orienter. Il convient alors que les électeurs prennent du recul et de la hauteur pour tenter d'envisager l'avenir.
Appelés à voter demain, nous savons bien que notre pays n'est pas une île. Nous sommes une partie, une toute petite partie d'un monde en plein changement. Même si nous sommes la cinquième économie du monde, même si nous disposons d'un droit de veto à l'Onu, nous savons désormais que nous ne pouvons nous isoler, contrairement à ce que certains ont laissé entendre ces dernières semaines. Bien au contraire, nous devrions ambitionner de nous impliquer davantage encore en Europe et, par elle, dans le monde.
Servir le Bien Commun
Même si les deux candidats restant en lice n'ont malheureusement pas su attirer l'attention des électeurs sur ce point capital, c'est à cela aussi et peut-être surtout qu'il faut être attentif. Ainsi, la bataille sur l'immigration reflète une réalité qui va s'imposer de plus en plus à nous et aux autres pays d'Europe, étant donné les différentes situations démographiques des pays qui nous entourent, notamment au Sud. Comment traiter ces questions qui sont aussi des questions de solidarité et assurer à la fois la sécurité et le respect de cet humanisme dont la France se réclame et qu'elle s'efforce de promouvoir dans le monde ?
Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres des problèmes qu'il faudra gérer demain. Comme pour l'économie et le chômage, comme pour la finance, comme pour la défense, c'est dans et par l'union que nous pourrons faire face. Qui ne voit que le social et l'équité ne pourront se maintenir et se perfectionner qu'en avançant dans tous les domaines et, en particulier, en poursuivant la construction de l'Union européenne et en améliorant son fonctionnement ?
La question est donc de savoir qui des deux candidats pourra le mieux assurer, demain, cette si lourde tâche. Qui saura convaincre encore et encore les citoyens que c'est dans l'effort, la cohérence, la solidarité, la liberté d'initiative, la créativité que l'on construit l'avenir, le nôtre aujourd'hui et celui des générations futures.
À chacun donc de voter en conscience, une conscience qu'il convient d'éclairer et de dépouiller de son individualisme, de sorte que soit mieux servi le Bien Commun.
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