jeudi 10 mai 2012
Vote musulman et dictature du relativisme
Youyous dans les banlieues ethniques, flots de drapeaux du Maghreb,
turcs, syriens ou palestiniens au premier plan des rassemblements fêtant
la victoire de François Hollande, et même un drapeau français brûlé sur
la place du Capitole à Toulouse, comme en atteste une photo qui nous a
été envoyée par un lecteur… Le vote musulman commence déjà à peser
lourd. Et il est à gauche. Du côté d’une « ouverture » toujours plus
grande, plein d’espérance puisque François Hollande a promis d’étendre
le vote municipal aux non-Européens. Il pèse de manière analogue aux
Pays-Bas, en Belgique, au Royaume-Uni où le droit de vote accordé de
diverses manières aux « allochtones » est déjà en train de redessiner le
visage politique des municipalités.
Un article-choc de Magdi Cristiano Allam – cet Egyptien, ancien musulman, baptisé par Benoît XVI
en la nuit de Pâques de 2008 – vient éclairer de manière brutale cette
réalité en se penchant sur la progression de l’islam en Italie. Son
titre ? « C’est la faute de l’Eglise si l’Italie embrasse l’islam ! »
L’Italie compte aujourd’hui environ 1 583 000 musulmans,
explique-t-il. (Un Français serait tenté de dire : seulement…) Le
responsable, pour Magdi Allam, est le relativisme religieux : « Benoît XVI
lui-même a plusieurs fois identifié au sein de la “dictature du
relativisme” le mal profond qu’il faut combattre parce qu’il nous
impose, en mettant la raison en sourdine, de considérer que toutes les
religions, les cultures et les valeurs sont égales, indépendamment de
leur contenu. »
Il dénonce la litanie des partisans officiels de ce relativisme –
comme le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, nommément
désigné –, c’est celle des « trois grandes religions monothéistes révélées, abrahamiques, du Livre » qui, toutes, « prieraient le même dieu ». La conséquence est là, en Italie comme en France : on légitime l’islam « au
mépris du fait qu’il est incompatible avec les valeurs non négociables
du caractère sacré de la vie, de l’égale dignité de l’homme et de la
femme, de la liberté du choix religieux ».
J’ai traduit l’intégralité de cet article que l’on pourra lire sur mon blog. Il en vaut la peine.
L’islam en France est bien plus avancé, déjà politiquement
bénéficiaire de ce même irénisme. Certes ce « politiquement correct »
s’est fissuré durant la campagne présidentielle… Trop tard ?
Il y a bel et bien un « vote musulman » en France. Et il se porte,
massivement, sur la gauche. Une étude OpinionWay et Fiducial menée à la
demande du Figaro sur 9 582 personnes ayant voté au deuxième
tour, dimanche, l’affirme : une écrasante majorité des électeurs
musulmans, 93 %, ont choisi François Hollande. Ils étaient 59 % au
premier tour, où Jean-Luc Mélenchon recueillait 23 %, François Bayrou
7 % et Nicolas Sarkozy 4 %, aux termes d’une enquête similaire.
Le même institut de sondages évalue le nombre des électeurs inscrits
« musulmans » à deux millions de personnes. Chiffre intéressant, à
l’heure où le nombre des musulmans ou personnes d’origine musulmane
reste officiellement inconnu en France – le Pew Research Center l’évaluait
à 4,7 millions en 2009, le ministère de l’Intérieur en compte entre 5,5
et 6 millions, le Front national 8, et Claude Guéant « entre 5 et
10 millions ».
Il faut rapprocher ce chiffre de plusieurs facteurs : la nationalité
et l’âge. Il n’est composé que de citoyens majeurs nés en France ou
devenus français par naturalisation, ayant ou non la double nationalité
et ayant pris la peine de s’inscrire sur les listes électorales. Pour
2 millions d’électeurs, combien de personnes d’origine musulmane qui
sont en France avec un simple titre de séjour, ou clandestins… le vivier
de Hollande et de la gauche ? Combien ces 2 millions d’électeurs
ont-ils d’enfants mineurs, qui voteront demain ou après-demain ? Et
enfin, les 2 millions comptés par le sondage épuisent-ils la catégorie
des personnes d’origine musulmane, vu qu’il n’est pas précisé dans le
sondage – contrairement à ce qui s’est fait pour les catholiques dans la
même enquête – s’il s’agit seulement de musulmans « pratiquants » ou de
personnes se sentant sociologiquement proches de l’islam ?
En tant que groupe sociologique, les électeurs musulmans sont en voie de faire la différence, et pour longtemps.
Il faut battre la gauche aux législatives de juin !
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