La
« présidence normale » de François Hollande commence sous les meilleurs
auspices. Entre couacs sur la semaine de cinq jours et matches de
basket avec des criminels, le gouvernement met surtout en place sa
méthode de gouvernement faite de commissions, de consultations et de
concertations : de l’art de gouverner sans rien décider.
« Il n’est pas de problème dont l’absence de solution ne finisse par
venir à bout ». François Hollande n’aura pas tardé à faire sienne la
fameuse réplique de son mentor corrézien Henri Queuille (archétype du
politicien combinard et sans conviction de la IIIe république). Le
gouvernement socialiste, accroché au dogme du « dialogue social », a
fait sienne cette maxime de la résignation politique.
Face aux défis monumentaux qu’affronte notre pays. Face au besoin
toujours plus manifeste de modernisation de notre société. Le
gouvernement socialiste prend consciencieusement soin d’enterrer un à un
tous les dossiers sensibles. Car si les journalistes font mine de
s’enthousiasmer de la résurgence des « comités Théodule », leur finalité
est évidente.
Derrière le « dialogue social » prôné par les socialistes se cache
l’immobilisme. Les commissions qui font leur apparition sur tous les
sujets permettent de faire un joli écran de fumée pour l’opinion et de
ne surtout pas trancher sur des sujets sensibles ou le gouvernement ne
souhaite pas griller le peu de crédit que lui accordent les Français.
Pire, le recours systématique aux commissions et aux concertations
est la négation même de la politique et nous place de facto dans une
société d’experts et de « sachants », qui s’approprient sans aucune
légitimité le pouvoir. Ou comment François Hollande délègue l’autorité
reçue par la souveraineté nationale à des syndicalistes et des
professeurs à la retraite.
Sans mentionner la petite fortune que coûtent pour les contribuables la tenue de ces commissions inutiles !
mardi 29 mai 2012
Commission, concertation : le meilleur des mondes socialiste
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