Il doit désormais payer l'addition, aussi, pour survivre, il cherche à se rendre indispensable. Il distribue mises en garde, bons points et brevets de bon sens. Comme s'il était le guide suprême de notre République, à même de cibler le danger d'un glissement sectaire des socialistes et de faire de François Fillon le président de l'UMP !
Bayrou, si amoureux de son terroir, a toutes les chances de bientôt se consoler en montant sur son tracteur et en s'occupant de ses chevaux. N'a-t-il pas conscience qu'il reste, pour une partie de l'opinion, comme le fossoyeur de la famille centriste ? Ignore-t-il qu'il incarne pour beaucoup une voie sans issue dont les faibles troupes s'allient, ici avec la gauche, ailleurs avec la droite, pour que le sigle du MoDem soit associé à la gestion des métropoles, des Départements et des Régions ?
Est-ce qu'un arrangement d'appareil de dernière minute peut lui permettre de sauver son siège en remerciement de son basculement dans les bras de François Hollande ? À trop apparaître comme un opportuniste qui saisit au dernier instant le bon sens du vent pour se raccrocher au convoi de la victoire, François Bayrou peut lancer des SOS, il n'est pas sûr que les électeurs cocufiés par sa posture oublient de lui rappeler que l'on ne les y prendra plus.
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