François Hollande,
candidat socialiste à la présidentielle française, a affirmé que les
autres leaders européens allaient devoir l'écouter sur une renégociation
du pacte budgétaire s'il était élu, dans une interview à l'hebdomadaire
Spiegel à paraître lundi.
M. Hollande a fait campagne en France en annonçant une renégociation du
pacte budgétaire, tout juste adopté par 25 pays de l'Union européenne
sur 27.
Ce pacte, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2013, a notamment
été soutenu par la chancelière allemande Angela Merkel et le président
français Nicolas Sarkozy. Il engage à plus de discipline budgétaire et à
la mise en place de mécanismes de plafonnement de la dette.
Volet sur la croissance
Certains aspects du pacte sont "raisonnables" a admis le candidat
socialiste, favoris des sondages pour l'élection présidentielle qui se
déroulera les 22 avril et 6 mai. Il a expliqué qu'il ne voulait pas tout
remettre en cause mais ajouter un volet sur la croissance sans laquelle
il est persuadé qu'aucune remise en ordre des finances publiques ne
sera possible.
"Ce qui me gêne avant tout c'est qu'il n'y ait rien sur la croissance
dans le pacte budgétaire", a-t-il déclaré à l'hebdomadaire allemand Der
Spiegel. "Si le peuple français valide ma position, celle-ci devra être
entendue par les autres pays", a-t-il dit. "Pour cette raison, je
voulais avertir suffisamment tôt les autres chefs d'Etat. On va devoir
m'écouter".
Front «anti-Hollande»
Le candidat socialiste à l'élection présidentielle s'est par ailleurs
prononcé, à court terme, non pas pour des eurobonds qui mutualiseraient
les dettes européennes, mais pour des obligations communes ponctuelles
dont la finalité serait de financer des «projets d'avenir».
L'hebdomadaire de centre-gauche Der Spiegel avait affirmé la semaine
dernière que les chefs de gouvernement conservateurs de quatre pays
européens (Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni) s'étaient entendus pour boycotter François Hollande pendant la campagne présidentielle en refusant de le recevoir.
Cette alliance supposée s'expliquerait par la volonté de M. Hollande de renégocier le pacte budgétaire. Elle a été démentie par les intéressés.
M. Hollande a déclaré au Spiegel avoir un "grand respect" pour Mme
Merkel. Il a confirmé que son premier déplacement, s'il était élu
président de la République, serait à Berlin pour rencontrer la
chancelière.
lundi 12 mars 2012
«On va devoir m'écouter» (Hollande)
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