TOUT EST DIT

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vendredi 2 mars 2012

Nicolas Sarkozy aux fourneaux chez Mittal 


Après avoir préservé l'industrie textile chez Lejaby, les énergies renouvelables avec Photowatt, voici Nicolas Sarkozy en sauveur de la sidérurgie française à Florange : 17 millions d'euros investis par Mittal « maintenant » et « à la demande de l'État français » pour redémarrer l'un des hauts-fourneaux, plus 7 millions pour un nouveau gazomètre et huit autres pour développer de nouveaux produits. Une fois encore, devait-on comprendre, le volontarisme présidentiel et son entregent ont permis de trouver une solution au problème. D'où vient alors le malaise ? Du fait que l'annonce faite hier en direct sur France Inter s'inscrivait avec un naturel si confondant - ou un cynisme ? - dans une « séquence » ouvertement électoraliste. Un « coup de campagne » qui risque cependant de vite atteindre ses limites. Car, concernant Arcelor Mittal, avant Florange, il y a eu Gandrange et l'engagement pris en 2008 sur la non-fermeture de l'aciérie - désormais gravé dans le marbre de la stèle édifiée aux « promesses non tenues de Nicolas Sarkozy ». Les premiers concernés ont d'ailleurs déjà manifesté leur scepticisme, relativisant l'ampleur de l'investissement nouveau. Et le groupe sidérurgique a lui-même atténué son engagement en le conditionnant à une reprise de l'économie ! Il y a eu aussi ce sentiment désagréable, comme lors des deux emblématiques dossiers précédents, qu'il s'agit moins là d'une vraie décision économique que d'une action de service commandé à des chefs d'entreprises « amis » destinée moins à pérenniser l'emploi des ouvriers menacés que celui à venir du président-candidat.
 

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