Au cours de l'histoire de la Terre, plusieurs supercontinents – la Pangée, Rodinia, Nuna – se sont assemblés tous les 700 à 800 millions d'années, avant de se disloquer. Le ballet des supercontinents repose-t-il sur des règles précises permettant de savoir où sera créé le suivant ?
La Pangée, dernier supercontinent créé voici quelque 300 millions d'années, avait regroupé les masses terrestres au niveau de l'équateur, en les concentrant autour de la position actuelle de l'Afrique de l'Ouest.
Deux hypothèses contradictoires sur la formation des supercontinents avaient jusque-là été formulées : le successeur de la Pangée se reformerait à la place de son prédecesseur (théorie de "l'introversion"), ou au contraire, dans l'hémisphère opposé ("extroversion") mais toujours au niveau de l'équateur.
Ross Mitchell et ses collègues de l'université de Yale (Etats-Unis) ont cherché à savoir comment se déplacent les continents, alors que la croûte terrestre est constituée d'une mosaïque de plaques flottant sur la matière du manteau. Son équipe propose un troisième modèle : "l'orthoversion". Selon cette théorie, l'Amasie devrait se créer à un angle de 90° par rapport à l'ancienne Pangée, c'est-à-dire au niveau de l'Arctique, et non à proximité de l'équateur.
Les chercheurs estiment que leur modèle est cohérent avec l'analyse du magnétisme d'anciennes roches qui ont gardé la trace de l'orientation du champ magnétique terrestre au moment de leur formation.
Voici quelque 300 milions d'années, la Pangée se serait formée à environ 90° de la position du précédent supercontinent, Rodinia. Et la création de Rodinia, voici 1 milliard d'années, aurait obéi à la même règle, par rapport à la position de son prédécesseur Nuna, ayant existé il y a environ 1,8 milliard d'années.
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