"D'ici la fin de la semaine prochaine, nous pourrions avoir les grandes lignes d'un accord avec le secteur privé", a déclaré un responsable du ministère des finances sous le sceau de l'anonymat.
"Nous pourrions avoir une offre formelle d'ici le début du mois de février."
Le groupe représentant les créanciers privés de la Grèce a déclaré plus tôt que certains points clef des discussions portant sur un échange volontaire de dette n'avaient toujours pas été résolus et qu'il ne restait plus beaucoup de temps pour trouver un accord.
"Une série de questions ont été discutées et certains points clef n'ont pas été résolus. Les discussions avec Athènes vont continuer demain, mais il reste peu de temps pour trouver un accord", a souligné l'IFI dans un communiqué.
La Grèce pourrait devoir demander une contribution supplémentaire à ses partenaires européens si la participation des créanciers privés à l'échange volontaire de dette visant à réduire l'endettement du pays n'est pas suffisante, a déclaré jeudi le vice-ministre grec des Finances.
"Si le pourcentage de participation n'est pas, par exemple, de 100%, alors la Grèce pourrait avoir besoin d'un soutien additionnel de la part de nos partenaires", a déclaré Filippos Sachinidis au micro de la radio Skai.
ACTIONS COLLECTIVES RETROACTIVES
Des sources européennes ont déclaré à Reuters que la Grèce pourrait recourir à un système de clauses d'actions collectives (CAC) rétroactives pour contraindre les créanciers de la Grèce à accepter l'échange de dette si Athènes ne parvient pas à convaincre suffisamment d'investisseurs privés à participer à son sauvetage.
"La Grèce pourrait introduire, de façon rétroactive, des CAC sur l'ensemble des obligations en circulation, et contraindre ainsi les hedge funds, qui traînent des pieds dans l'espoir de réaliser des bénéfices rondelets, d'accepter le nouvel accord", a dit l'une des trois sources de Reuters.
Des banquiers ont rapporté mercredi que les discussions sur la participation du secteur privé se passaient mal, émettant l'hypothèse que les Etats de la zone euro pourraient devoir accroître leur contribution au deuxième plan d'aide à Athènes.
Athènes discute depuis des mois avec ses banques et ses fonds d'investissement créanciers d'un plan de restructuration de sa dette lui permettant de ramener son endettement de 160% à 120% du produit intérieur brut (PIB) du pays d'ici à 2020.
Cet accord est une condition essentielle à la mise en place d'un deuxième plan d'aide de 130 milliards d'euros des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce, sans lequel le pays risque de faire défaut autour du 20 mars. A cette date, 14,5 milliards d'euros de dette grecque arrivent à échéance.
LA RECESSION S'AGGRAVE
Ces négociations se déroulent sur fond d'aggravation de la récession économique et du déficit budgétaire de la Grèce, le tout accompagné d'une hausse de son taux de chômage.
Selon les chiffres du ministère des Finances publiés jeudi, le déficit budgétaire s'est creusé l'an dernier, malgré les espoirs du gouvernement de trouver de nouvelles ressources via des taxes exceptionnelles destinées à compenser l'aggravation de la récession à la suite des mesures d'austérité.
Ce déficit, qui exclut plusieurs éléments importants et notamment les comptes des autorités locales, a augmenté de 0,8% en 2011, à 21,64 milliards d'euros.
Par ailleurs, le taux de chômage du pays a encore augmenté sensiblement au mois d'octobre, à 18,2% contre 17,5% en septembre, selon le service des statistiques qui ne publie pas de données ajustées des variations saisonnières.
Le taux de chômage moyen des 17 pays de la zone euro, ajusté des variations saisonnières, a légèrement progressé en octobre, à 10,3%, contre 10,2% en septembre.
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