La facture pourrait être plus salée politiquement qu'économiquement, en interne mais aussi en externe, sur la scène européenne, où se tiennent des tractations cruciales sur la refonte de la gouvernance de la zone euro.
Dans les grandes lignes, le chef de l'État français partage certes avec la chancelière le souci d'une maîtrise plus ferme des comptes publics dans le contexte de la crise de la dette. Mais l'ampleur de l'opération suscite des divergences récurrentes. Jusqu'ici, Paris a été capable, dans une certaine mesure, de faire contrepoids aux pays les plus orthodoxes en matière budgétaire, comme l'Allemagne, les Pays-Bas ou la Finlande, qui militent à Bruxelles pour imposer la discipline la plus stricte possible.
Avantage au Nord
La France a pu compter sur l'appui des pays du sud de l'Europe, comme l'Italie, pour freiner les ardeurs des jusqu'au-boutistes du Nord.Les décisions de Standard and Poor's risquent désormais de renforcer le camp des « durs », la France se retrouvant sur la défensive suite à son expulsion, avec l'Autriche, du « club » d'excellence que formaient jusqu'à présent les six pays de la zone euro notés triple A.
Seuls l'Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande et le Luxembourg en font encore partie. Ils auront davantage les coudées franches pour imposer leur point de vue.
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