Ce n’est pas une bonne nouvelle, ni pour la France, ni pour les autres pays concernés par la décision de Standard & Poor’s. En même temps, elle était attendue. Elle était même prévisible compte tenu de la situation de la zone euro et de la France. C’est une alerte qui ne doit pas être dramatisée. Nous restons parmi les signatures les plus crédibles au monde, avec notamment les États-Unis.
C’est toujours mieux d’avoir la meilleure note. Nous allons tout faire pour la retrouver. Depuis longtemps, j’en appelle à une prise de conscience sur les déficits et sur la réalité d’une crise qui apparaît comme la plus grave depuis les années 1930. Or l’opposition l’a niée, elle a prétendu le contraire, elle a estimé que l’endettement n’était pas stratégique, qu’il fallait faire de la relance, que la règle d’or n’avait pas de sens.
Qu’il se trompe. Je vais lui faire une suggestion. Il pourrait soumettre son programme électoral à Standard & Poor’s. Il serait intéressant de savoir ce qu’une agence de notation pense d’un programme dans lequel il n’y a que des augmentations de dépenses et des hausses d’impôt, et pire encore, des retours en arrière sur des décisions structurelles comme la réforme des retraites ou la politique nucléaire de la France. Dans ce qu’il préconise, rien n’est en phase avec la situation de l’économie européenne. Cela devrait le conduire à plus de modestie dans les conseils qu’il donne au gouvernement. D’une manière générale, j’ai trouvé que l’appétit avec lequel certains candidats à la présidentielle se sont jetés sur la décision de Standard & Poor’s, avant même son annonce officielle, pour critiquer le gouvernement, ne dénote pas un grand sens des responsabilités. Au contraire, un peu de solidarité française face à cette situation m’aurait semblé bienvenue.
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