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Comme prévu, le candidat socialiste a donné une tonalité très personnelle à son discours. "Je revendique une simplicité qui n'est pas une retenue mais la marque de l'authentique autorité mon secret, que j'ai gardé depuis longtemps : j'aime les gens quand d'autres sont fascinés par l'argent."
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Le député de Corrèze a rejeté le mode de gouvernance adopté par Nicolas Sarkozy depuis cinq ans. "Présider la République, c'est refuser que tout procède d'un seul homme, d'un seul raisonnement, d'un seul parti qui risque de devenir un clan, a déclaré François Hollande. Présider la République, c'est accepter de partager le pouvoir de nomination aux plus hautes fonctions, (...) c'est ne pas nommer le président ou les présidents des chaînes et des radios du service public, (...) c'est garantir l'indépendance de la justice en écartant toute intervention du pouvoir sur les affaires, en préservant la liberté de la presse, en protégeant ses sources d'information. Présider la République, c'est être impitoyable à l'égard de la corruption."
François Hollande a également ciblé "le monde de la finance", son "véritable adversaire". "Il ne sera jamais candidat, et ne sera donc jamais élu. Et pourtant, il gouverne", a fustigé le candidat socialiste. "Maîtriser la finance commencera par le vote d'une loi sur les banques qui les obligera à séparer leurs activités de crédit et de spéculation. Les produits finaciers sans lien avec les nécessités de l'économie réelle, seront purement et simplement interdits. Les stock options et les bonus seront encadrés", a-t-il annoncé.
Le député de Corrèze a également plaidé pour "une agence publique de notation au niveau européen" et pour "une taxe sur toutes les transactions financières, non pas le rétablissement de l'impôt de bourse [mais] une véritable taxe avec ceux en Europe qui voudront la mettre en place avec nous". Une Europe qu'il veut "une Europe de croissance, de solidarité, de protection".
Il compte sur l'Allemagne pour réactiver le moteur franco-allemand : "En janvier 2013, si les Français m'en donnent mandat je proposerai à la chancelière d'Allemagne, l'élaboration d'un nouveau traité franco-allemand, un demi-siècle après le traité de de Gaulle et Adenhauer."
Le récapitulatif des propositions de François Hollande :
- introduire "le non-cumul des mandats pour les parlementaires"
- instaurer le droit de vote des étrangers aux élections locales
- inscrire la loi de 1905 sur la laïcité "dans la Constitution" car la laïcité est "une valeur qui libère et qui protège" face "aux communautarismes"
- réduire "de 30 %" les salaires du président de la République et des ministres
- la séparation des activités de crédit et de spéculation au sein des banques
- une "agence publique de notation au niveau européen"
AUBRY APPELLE LES SOCIALISTES À "SE BATTRE JUSQU'AU BOUT"
Dimanche matin, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a appelé les socialistes à "se battre à fond et jusqu'au bout" derrière leur candidat pour la victoire à la présidentielle, dans un discours très offensif où elle accusé Nicolas Sarkozy et l'UMP de tirer la campagne "au ras du caniveau".
"Le projet de notre candidat nous devons le porter partout, dans les campagnes, dans les villes, à la sortie des usines dans les banlieues, auprès de ceux qui aujourd'hui se sentent oubliés, humiliés et qui sont parfois indignés, révoltés", a déclaré Mme Aubry.
UN DISCOURS ANNONCÉ COMME TRÈS PERSONNEL
Le discours du candidat socialiste, prévu peu après 15 heures, est annoncé comme très personnel. François Hollande a confié samedi au Monde vouloir "montrer d'où je viens, le sens de mon action depuis vingt ans, comment je me suis préparé à cette fonction".
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