La salle était archicomble , les applaudissements et les "Hollande président" explosaient à intervalles réguliers. Mais au-delà de la mise en scène , peut-on dire que François Hollande a réussi son rendez-vous du Bourget, dimanche 22 janvier ? La réponse est oui. Il commence à fendre l'armure.
Pour densifier son personnage, François Hollande a emprunté tous les registres : l'émotion – "j'aime les Français, quand d'autres sont fascinés par l'argent" –, l'évidence – "trente ans de socialisme, une fidélité, une ténacité " –, son histoire personnelle et l'Histoire avec un grand H. Il a évoqué quelques noms : Mendès France, Mitterrand et quelques dates 1981, 2002. Mais il s'est surtout servi de Nicolas Sarkozy comme d'un contre-modèle pour défendre sa "présidence normale". Jamais, il n'a cité le nom du président de la République mais, constamment, il s'y est référé dénonçant "la voracité", "les zig-zags", le système "clanique" qui ont, selon lui, marqué le quinquennat. Il y a opposé "la dignité de la fonction", la "quête de l'intéret général", le rejet des pompes et des ors, la concertation. Les Français, martèle-t-il, veulent "l'apaisement, le respect, une constance."
Pour densifier son projet, François Hollande s'est servi du "rêve républicain" en se fixant comme objectif que la jeunesse de 2017 vive mieux que celle de 2012. L'invocation de la République lui permet de déborder du seul cadre de la gauche et d'intensifier encore ses critiques contre le sarkozsyme, qu'il cherche visiblement à présenter comme une simple parenthèse dans l'histoire française. Il dénonce "les puissances de l'argent" , la "sécession des riches", brandit "l'égalité", "la justice", défend "la laicité", promet d'inscrire dans la constitution la loi de 1905 et vante la République diverse "où chacun trouve sa place".
A-t-il gauchi son discours pour plaire à ceux qui, à gauche, le trouvent trop mou ? Oui dans ses tirades contre les dérives de la finances, dans l'annonce d'une loi bancaire dès le début du quinquennat, dans sa volonté d'encadrer les honoraires médicaux ou de bloquer les loyers dans les zones où les prix deviennent exorbitants. Non, dans sa volonté réitérée de revenir à l'équilibre des finances publiques en 2017 ou dans son refus de créer des postes de fonctionnaires, tout devant se faire par redéploiement. Pour prouver qu'il est de gauche, Hollande préfère la méthode Mendès à celle de Mitterrand : le temps long pour les réformes de structure comme la fiscalité, et quelques urgences comme l'emploi, le logement, la santé.
Au Bourget, François Hollande a commencé à revêtir son habit de candidat à la présidentielle avec cependant un gros angle mort : l'Europe. Le sujet, visiblement, ne passionne pas ses troupes. C'était le moment de son discours où la salle a failli décrocher. François Hollande a du mal à convaincre qu'un nouveau traité de l'Elysée qu'il souhaite conclure avec l'Allemagne remettra l'Europe sur le chemin de la prospérité. C'est la limite de son opération présidentialisation. Il s'est crédibilisé sur la scène nationale mais pas sur l'échiquier européen.
Retraite à 60 ans ? Impossible ! Comment la financer ? Quasiment tous les pays europ. sont à 65 ans voir 67 ans !!
Engager 60 000 profs en 5 ans ? Comment ?! Il y a de moins en moins d’étudiants pour réussir les concours ! L’an dernier, il y a eu moins d’embauches que prévus car les étudiants n’étaient pas assez qualifiés !
Une banque d’investissement française ? Qui va mettre sur la table les milliards nécessaires ?
Un impôt de 45 % sur les revenus sup annuelles à 150 000 euros ? Ok ! : Multiplication des niches fiscales + !
Aucun mot sur la note de Fitch sur la france Lundi alors que 3 jours avant, c’était la catastrophe ! RIDICULE
Bref, si il passe, dans 3-4 ans on saura au niveau de l’Espagne ou du Portugal..
Bref, un candidat qui veut diminuer la dette française ? Qu’on me laisse rire…
Et dans six mois le France s'appellera FRANCIA CONCORDIA
En effet, si la tempête se calme on peut changer de capitaine. Cependant, un capitaine de pédalo ne semble pas la meilleure solution pour gouverner le navire.
Bavardez moins pour travailler plus.
…… et vous verrez, tout ira mieux