jeudi 8 décembre 2011
Quand tous les éducateurs défaillent
Bien sûr qu'il appartient aux enseignants d'éduquer ! Faut-il rappeler l'intitulé de leur ministère de tutelle et employeur ? Les professeurs s'offusquaient, hier, de la pression mise par des parents sur un jeune confrère qu'ils jugeaient incompétent. Mais on a tous en tête un exemple de parents insatisfaits, voire inquiets pour leur progéniture qu'ils devaient confier à des « maîtres » qui n'inspirent pas confiance. C'est une exception, mais ça existe. En pareil cas, on se retrouve comme pot de terre contre pot de fer. Le corporatisme joue à plein et il ne reste qu'une solution : changer d'école (et tant pis pour ceux qui n'en ont pas les moyens) ou faire subir une année de médiocrité, de tyrannie, de laxisme... à ce que nous avons de plus précieux au monde : nos enfants. À Berre-l'Étang, déjà dans le privé, les parents ont obtenu, fait rarissime, la mutation du jeune enseignant, apparemment débordé par leurs petits chéris. Mais cette victoire laisse un goût amer. Faut-il en arriver à la prise d'otages - consentants ou non - pour obtenir gain de cause ? Les parents se plantent lamentablement dans l'éducation - encore ce mot ! - de leurs enfants rois, mais se permettent de juger la qualité des enseignants qui subissent leurs espiègles tyrans. Et Luc Chatel qui s'en lave les mains ? Mais ce qui est arrivé est grave et met en cause l'équilibre tout entier de l'Éducation nationale, ce « mammouth » à la fois impossible à réformer et si précieux pour l'avenir de notre pays. Ce qui s'est passé est le fruit de deux dictatures : celle d'un immobilisme corporatiste face à celle des parents qui se croient tout permis. Minables toutes les deux.
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