jeudi 8 décembre 2011
Patrick Besson, Eva Joly : pensée unique et pensée débile
La polémique sur la dernière chronique de Patrick Besson, imitant phonétiquement l'accent norvégien de Mme Joly, est un nouvel exemple saisissant du poids pris, ces dernières années, par le politiquement correct qui coud les bouches et, pardonnez-moi, serre les culs. Au Point, nous nous réservons le droit d'être insolents, potaches, ironiques ou impertinents. C'est au demeurant l'une des marques de fabrique de notre journal telles que les avait définies Claude Imbert lors de sa création. Force est de constater que l'humour passe de moins en moins bien le tamis de la bien-pensance qui s'offusque de tout, surtout du mauvais esprit. Mauvais esprit et bonne presse font souvent bon ménage. Mais, ces temps-ci, la maréchaussée de la bien-pensance n'aime rien tant que l'esprit de sérieux qu'elle veut imposer à tous et dont on ne sort désormais qu'à ses risques et périls.
Sauf, bien sûr, si l'on se moque de Nicolas Sarkozy, y compris sur son physique : là, ce n'est pas seulement autorisé, c'est même encouragé par nos nouveaux commissaires politiques. Ils applaudiront des deux mains. L'humour est devenu sélectif et mécanique. Il était déjà interdit, sous peine d'incendie, de caricaturer Mahomet. Ces jours-ci, il apparaît qu'il ne faut pas non plus chatouiller Eva Joly, sacrée "intouchable" par SOS Racisme, excusez du peu. On lui donne bien volontiers la parole et on attend maintenant que les bonnes âmes nous fournissent la liste de tous ceux contre lesquels l'ironie et le persiflage ne sont pas autorisés, mais sachez que nous n'en tiendrons aucun compte...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire