dimanche 13 novembre 2011
La dialectique Mol-Dur
La cote de confiance de Nicolas Sarkozy a fait un bond spectaculaire de 8 points dans le baromètre CSA pour Les Echos. Il atteint 40 % en raison de son action face à la crise et de sa forte exposition médiatique ; dans le même temps, François Hollande reste en tête des personnalités à 51 %, mais il perd 5 points. Faut-il voir dans ces chiffres un tournant et le début d’un renversement de tendance ? Il me semble que ce serait prématuré. Cependant on voit se dessiner un phénomène dialectique autour de la personnalité des deux principaux candidats de 2012. Nicolas Sarkozy est totalement impliqué dans la bataille pour préserver les intérêts de la France dans la crise européenne. Comme en d’autres temps ses prédécesseurs Mitterrand et Chirac, il dramatise les événements, et son comportement est dur et déterminé, on l’a vu face au Premier ministre grec Papandréou. C’est le capitaine dans la tempête qui ne fait pas de cadeau.Face à lui, François Hollande, qui croyait avoir du temps, s’est trouvé piégé par le calendrier de la crise européenne. Il a donné toute une série de signaux négatifs, pas tant sur le fond des problèmes que sur son caractère et sa capacité à décider, par exemple face au référendum grec. Il donne forcément l’impression de jouer petit bras devant une scène internationale dont il est par nature absent. Il doit s’éloigner d’un programme socialiste dépassé par les événements tout en évitant de se fâcher avec ses camarades de parti à l’intérieur et avec ses futurs alliés de l’extérieur, notamment les écologistes. Tout cela lui donne une image de flou et de mollesse, et révèle peut-être un déficit de caractère. D’où une sorte de dialectique Mol-Dur qui ressemble un peu aux duels d’autrefois entre Balladur et Chirac et entre Rocard et Mitterrand ! Dans les deux cas, le dur l’a emporté !
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