Or, voilà précisément ce que cet "incapable" de Nicolas Sarkozy n'a pas réussi. Pas un candidat à la primaire socialiste et pas un collaborateur de l'un ou l'autre de ces candidats n'a eu de mots assez durs pour vilipender ce président qui a abdiqué, qui a reculé, qui a renoncé : l'Allemagne d'Angela Merkel ne veut pas de ces euro-obligations et Nicolas Sarkozy est donc évidemment coupable de ne l'avoir pas fait changer d'avis.
C'est là qu'est notre grand regret : n'avoir pas vu Martine Aubry, ou François Hollande, ou Ségolène Royal, en pleine crise boursière, déployer tous leurs charmes pour imposer ces fameuses euro-obligations salvatrices et ne faire qu'une bouchée de l'intransigeante Angela Merkel. Car il n'est pas permis de douter, ils auraient réussi. C'est Pierre Moscovici qui le dit tout tranquillement : "Les socialistes sont capables de convaincre Mme Merkel là où Sarkozy a baissé pavillon" (Marianne du 20 août). C'est trop bête, voir ce malheureux Sarkozy se colleter laborieusement avec une Allemagne qui se permet d'avoir des idées bien à elle, alors qu'il serait si facile au PS de la mettre dans sa poche. Quelle occasion manquée : on aurait vu une France séductrice, charismatique, messianique, faire oublier ses montagnes de dettes et s'imposer sans coup férir en leader d'une Europe à elle toute dévouée. Une France membre d'une Union à 27 membres et d'une zone euro à 17 pays, être néanmoins seul maître à bord. On achète tout de suite...
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